Nous sommes bien au coeur du choc le plus important enregistré depuis les années 1970. »
lent depuis de nombreuses années. En 2006, le gaz naturel cotait l’équivalent de 100 dollars le baril aux états-Unis, il est à 15 dollars aujourd’hui, un niveau inférieur au seul de rentabilité de nombreux producteurs de gaz de schiste. La première conséquence de cet effondrement des cours est d’améliorer spectaculairement la compétitivité énergétique des états-Unis. Une étude de PWC, publiée en décembre 2011 et citée par les auteurs du CyclOpe, estime même que l’usage local du gaz (et non son exportation vers l’Europe, où les cours sont beaucoup plus élevés) pourrait induire, en 2025, la création d’un million d’emplois en raison de la réduction des factures énergétiques, évaluée à quelque 12 milliards de dollars par an.
La chimie, la métallurgie et les industries manufacturières pourraient être les premières bénéficiaires de cette amélioration des facteurs de production. Le débat est en tout cas ouvert aux étatsUnis, et son issue pourrait avoir des conséquences importantes pour l’Europe. La première est bien connue : si l’afflux de gaz américain devait mettre sous pression le marché européen, la logique d’indexer les prix du gaz sur ceux du pétrole serait remise en question. En outre, il est probable que l’on assistera dans les prochains mois à un mouvement de délocalisation d’activités industrielles d’Europe vers les états-Unis en raison de ce faible coût du gaz naturel.
directeur du rapport CyclOpe esquissés par CyclOpe intègrent un maintien des prix à des niveaux très élevés, autour des 115-130 dollars le baril. Mais, si les tensions autour de l’Iran et du golfe Persique s’intensifient, les prix pourraient atteindre, voire dépasser le pic des 147 dollars atteint en 2008. Naturellement, ce niveau de prix ne sera pas sans effet sur les économies des pays développés. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l es dépenses pétrolières ont représenté 5 % du PIB mondial en