La Tribune Hebdomadaire

Depuis quelques mois, la question du gaz de schiste occupe toute l’amérique : le garder et booster l’industrie, l’exporter et accroître l’influence du pays…

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ration et même de rajeunisse­ment. Des entreprise­s que l’on croyait plus ou moins condamnées comme Ford ou IBM se sont reposition­nées, avec des produits et des services totalement renouvelés. Même l’industrie bancaire se remet du choc de la crise des subprimes. La Silicon Valley n’a jamais été aussi active comme le montre la montée en puissance des Google, Facebook et autres start-up de dernière génération, qui explorent toutes les niches du net, des jeux, des télécommun­ications. Et si tout cela ne suffisait pas, il y a le coup de chance donné par les nouvelles technologi­es qui permettent d’aller chercher le gaz prisonnier des schistes, au moyen de forages horizontau­x, ce que l’on ne savait pas ou ne voulait pas faire voici une dizaine d’années. Cette rupture technologi­que crée un choc énergétiqu­e à rebours. La diminution spectacula­ire du prix du gaz se diffuse dans toute une série d’activités industriel­les, qui voient leurs facteurs de production prendre meilleure allure. Depuis quelques mois, cette question du gaz occupe toute l’Amérique : le garder et booster l’industrie chimique et l’automobile, l’exporter et accroître l’influence des États-Unis là où elle est trop faible… Si à Washington on trouve les bons équilibres en matière de politique économique et budgétaire, si la FED continue à inonder l’économie de liquidités, les États-Unis régleront leur crise financière mieux que l’Europe. Et l’on peut donc prédire, sans trop se tromper, que grâce à la diminution du coût de l’énergie et à la capacité de rebond, de création et de dynamisme des entreprise­s, l’Amérique est bel et bien sur le chemin du retour. Pour l’Europe, ce serait une chance inespérée, la divine surprise qui pourrait changer la donne économique et financière sur le Vieux Continent. C’est une réaction peut-être un peu égoïste, mais par les temps qui courent, toute promesse de bonne nouvelle est une bonne nouvelle en soi…

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