Un passionné des grandes profondeurs
Thierry Pilenko aime son sujet. Il en parle avec ferveur, et plus on l’écoute plus on se dit que les chasseurs de tête ont eu la main heureuse en allant le chercher jusqu’à Houston pour succéder à Daniel Vaillot à la tête de Technip, en 2007. Formé à l’école Schlumberger, il a réalisé la presque totalité de sa carrière professionnelle à l’étranger, notamment aux États- Unis, où il a dirigé l’une des plus grandes entreprises d’exploration du secteur, CGGVeritas, dont le siège se trouve à Houston. Depuis cinq ans, il dirige une entreprise qui a longtemps incarné l’excellence de l’ingénierie française. Elle est aujourd’hui très largement tournée vers les activités internationales, partout où il y a des gisements de gaz ou de pétrole, de préférence off-shore, à mettre en exploitation, des usines à faire tourner, des flexibles de haute technologie à poser sur le fond des océans. Technip est même en train de construire, en Corée du Sud, le plus gros objet flottant jamais imaginé par l’homme, une usine de production de GNL. Et la moindre des fiertés de Thierry Pilenko n’est certainement pas la façon dont les ingénieurs de Technip ont réussi à vaincre les obstacles techniques qui se dressaient devant ce projet. « C’est un véritable exploit technologique », confesse-t-il, de son bureau qui domine la porte Maillot, à Paris, en jetant un oeil au loin, vers la Défense, où travaille une bonne partie des ingénieurs du groupe.