Privateequity, investissement est à sec
Financer auprès des sociétés de qui peinent à lever des fonds
La domination des sociétés de de grande taille va se confirmer. »
analyste chez Xerfi France embouteillé, la taille jouera un rôle croissant dans le succès d’une levée de fonds » , assure le patron d’une société française de private equity. Celui-ci s’avoue donc « sceptique quant à l’avenir des sociétés de capital-investissement gérant 100 millions d’euros seulement au fin fond du 8e arrondissement de Paris, lesquelles sont encore légion aujourd’hui. »
Un scepticisme partagé par Monique Laborie et Sabine Gräfe, de Xerfi France : « Le secteur amorce une lente recomposition. Alors que la domination des sociétés de capital-investissement de grande taille se confirmera sur le marché français. […] la question de la survie des structures de petite envergure se posera avec acuité. » Et ce, d’autant plus que « les coûts engendrés par les campagnes de promotion des levées de fonds, de plus en plus longues [16,7 mois au premier semestre 2012, contre 13,3 mois en 2009, selon le cabinet Preqin], sont difficiles à supporter pour les équipes du mid-market, particulièrement nombreuses en France » , écrivent Jean-Baptiste Hugot et Jean-Philippe Mocci.
1,8 milliard d’euros. C’est le montant des fonds levés par l’ensemble des acteurs du
en butte au départ de deux associés – autant de mauvaises publicités pour une prochaine levée de capitaux –, le fonds de LBO s’était mis en quête d’un repreneur. Son sauveur s’était présenté à la fin de 2011, sous les traits de Naxicap (Natixis). La même année, le capital-risque – le segment du private equity le plus à court de capitaux car le moins rentable – avait vu ACG Private Equity racheter, coup sur coup, Gimar Capital Investissement, Viveris Management, Innoven Partenaires et Sigma Gestion.
D’autres acteurs du capitalinvestissement ont opté pour une solution moins radicale que les fusions. En octobre dernier, le français Activa Capital a créé Private Equity Network (PEN), avec le Britannique Graphite Capital, l’Allemand ECM et l’Espagnol MCH.
Ce réseau a pour objectif de faciliter l’expansion internationale des entreprises détenues par chacun des quatre fonds de LBO, afin d’améliorer la rentabilité de leurs portefeuilles. Et, partant, de conquérir plus aisément des investisseurs, lors de leurs prochaines levées de fonds. De son côté, Duke Street a décidé de solliciter les investisseurs non plus en une seule fois dans le cadre de la levée d’un fonds, mais au cas par cas, à chaque fois qu’une opportunité d’investissement se présentera à lui. Un modèle deal by deal également adopté par Motion Equity Partners, ex-Cognetas, dont le changement de nom s’inscrit dans une stratégie de relance du fonds.
Reste que, comme le dit luimême Louis Godron, il n’est pas question de pleurer sur le sort du capital-investissement français, dont les quelque 3 000 professionnels parviendront bien à se reconvertir, estime-t-il. Non, ce qui est surtout inquiétant, c’est l’avenir des 5 000 PME financées par le private equity français. Lequel avait encore investi près de 2,3 milliards d’euros dans 834 entreprises, principalement des PME françaises, au premier semestre 2012. Un apport d’autant moins négligeable que 9 % des entreprises françaises ont des fonds propres négatifs.
au premier semestre 2012.
Quel avenir pour les 5000 PME financées?
Une concentration du secteur est donc à prévoir. « Moins de levées de fonds signifie moins d’équipes, le marché a d’ailleurs déjà commencé à se recomposer, à coups de rachats de portefeuilles, de prises d’indépendance ou de dispersion d’équipes existantes » , constatent les coauteurs du Guide des sociétés de capital-investissement. Perfectis est un bon exemple de cette amorce de restructuration du private equity français. Mi-2009, en pleine crise économique, ce fonds de capitalinvestissement, axé sur les petites entreprises, avait échoué à effectuer une troisième levée. Les 200 millions d’euros collectés au cours des années précédentes étant totalement investis, il ne lui était plus possible de travailler. Perfectis n’a dû son salut qu’à son adossement, en juillet dernier, à HLD, le holding d’investisserment cofondé par Jean-Bernard Lafonta, ancien président du directoire de Wendel.
Six mois plus tôt, c’est également un rapprochement qui avait sauvé la mise à Atria. En délicatesse avec l’un de ses investisseurs, puis