Notre responsabilité est double : remplir nos missions avec un maximum d’efficacité et participer à l’effort national de rationalisation des dépenses publiques. »
gouverneur de la Banque de France, le 16 octobre 2012 raison de la crise des dettes souveraines, qui sévit depuis 2010. En effet, dans le cadre de son appartenance à l’Eurosystème – l’autorité monétaire de la zone euro, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales des pays de l’Union européenne ayant adopté l’euro –, la Banque de France a participé aux interventions exceptionnelles d’achats d’obligations de pays en difficulté. Or ces achats peuvent engendrer des revenus ou… des pertes. Face à cette dernière éventualité, « une augmentation des fonds propres [de la Banque de France] s’impose », conseillait la Cour des comptes dans son rapport de février 2012. Et d’ajouter : « L’ef- fort devra être partagé entre l’État, qui devra accepter des dividendes moins généreux, et la Banque de France, qui devra accroître la maîtrise de ses charges d’exploitation. »
Une maîtrise rendue également nécessaire par la concurrence croissante entre les banques centrales membres de l’Eurosystème. « Cette organisation évolue d’un modèle où les décisions prises en commun étaient mises en oeuvre par chacune des banques centrales nationales vers un modèle plus intégré où la mise en oeuvre est effectuée, pour certaines activités, par quelques banques centrales seulement. Cette spécialisation [doit] contraindre la Banque de France à défendre ses intérêts propres […] en formulant des