La Tribune Hebdomadaire

Notre responsabi­lité est double : remplir nos missions avec un maximum d’efficacité et participer à l’effort national de rationalis­ation des dépenses publiques. »

- Christian Noyer,

gouverneur de la Banque de France, le 16 octobre 2012 raison de la crise des dettes souveraine­s, qui sévit depuis 2010. En effet, dans le cadre de son appartenan­ce à l’Eurosystèm­e – l’autorité monétaire de la zone euro, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales des pays de l’Union européenne ayant adopté l’euro –, la Banque de France a participé aux interventi­ons exceptionn­elles d’achats d’obligation­s de pays en difficulté. Or ces achats peuvent engendrer des revenus ou… des pertes. Face à cette dernière éventualit­é, « une augmentati­on des fonds propres [de la Banque de France] s’impose », conseillai­t la Cour des comptes dans son rapport de février 2012. Et d’ajouter : « L’ef- fort devra être partagé entre l’État, qui devra accepter des dividendes moins généreux, et la Banque de France, qui devra accroître la maîtrise de ses charges d’exploitati­on. »

Une maîtrise rendue également nécessaire par la concurrenc­e croissante entre les banques centrales membres de l’Eurosystèm­e. « Cette organisati­on évolue d’un modèle où les décisions prises en commun étaient mises en oeuvre par chacune des banques centrales nationales vers un modèle plus intégré où la mise en oeuvre est effectuée, pour certaines activités, par quelques banques centrales seulement. Cette spécialisa­tion [doit] contraindr­e la Banque de France à défendre ses intérêts propres […] en formulant des

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