C’est dans l’air du temps!: jeter l’opprobre sur ces Américains qui prendraient l’oseille et s’en iraient.!»
de Kem One. « Convaincu d’avoir a!aire à des professionnels sérieux, il pensait donc que ce business atteindrait l’équilibre financier rapidement. » L’affaire a été portée devant le tribunal arbitral et Gary Klesch réclame 310 millions d’indemnités. Des accusations évidemment réfutées par Arkema : « En dix-huit mois de discussions, il a eu le temps de tout analyser » , rétorque Gilles Galinier.
UNE CESSION GÉNÉREUSE ET TROP HÂTIVE!?
AVOCAT DE KEM ONE
Une opération menée trop rapidement!? Un des grands acteurs du métier dit sa surprise : « Arkema a e!ectué cette cession trop vite et de manière un peu irresponsable car ils avaient laissé cet actif se détériorer. » Pour autant, « cette opération ne nous a pas surpris sur le fond car elle entrait dans la stratégie du groupe. Il n’avait certainement pas en tête de tromper qui que ce soit ».
D’ailleurs, Arkema s’est montré généreux, cédant pour 1 euro cette division pesant, en 2012, 1,1 milliard d’euros de chi"re d’a"aires et comptant 22#usines. Il avait au préalable nettoyé le bilan des dizaines de millions de dettes – la branche est déficitaire depuis 2008 – et apporté 99,5 millions d’euros : 60 millions en trésorerie et près de 40 millions de garanties vis-à-vis de Total, fournisseur de premier rang de Kem One pour l’éthylène, indispensable à la fabrication de PVC et produit par le vapocraqueur de Lavera. Autant d’argent qui, selon la coordination syndicale CGT de Kem One, « a été soustrait par Klesch ».