La « Silver économie », prometteuse mais inorganisée
La «!Silver économie!» est dans l’e-santé le secteur, financièrement, le plus prometteur : l’explosion attendue des services destinés aux particuliers, la mesure et l’analyse de données de santé et d’entretien physique, la surveillance des dépendants, robotique ou diagnostic à distance, tout est prometteur. Sans parler de l’adaptation de la maison aux personnes en perte d’autonomie, qui explique par exemple que Gilles Schnepp, le PDG du groupe Legrand, l’un des leaders mondiaux des infrastructures électriques et numériques du bâtiment, ait été chargé par Arnaud Montebourg d’écha- fauder la filière de la « Silver économie ». Les États-Unis ont pris un peu d’avance : leur système de santé étant largement perfectible et relativement ine#cace, ils ont décidé un investissement de 25,9 milliards de dollars sur les nouvelles technologies et la médecine personnalisée. Les start-up américaines se sont engou$rées, vu les financements possibles et surtout la faiblesse des obstacles légaux, en particulier sur la protection des données personnelles et du secret médical. En France, le cadre n’existe toujours pas. En particulier pour favoriser l’investis- sement : l’equity gap (l’investissement en fonds propres, entre 100"000 et quelques millions d’euros) est très important dans le secteur, mais il n’y a pratiquement aucun fonds d’amorçage, aucun fonds d’investissement, pas de capital-risque. Selon un rapport remis à Arnaud Montebourg, la filière n’est absolument pas organisée, personne ne sait qui fait quoi et les produits ne sont pas labellisés, ce qui est absolument néfaste pour une filière reposant essentiellement sur la confiance que doivent avoir les personnes âgées.!