Notre base industrielle dans l’Hexagone est malheureusement très pénalisée par la fiscalité et les charges sociales.!»
Les voitures sont de plus en plus coûteuses. On va vers un enrichissement croissant des véhicules. Mais ce mouvement n’est pas uniforme. Car les marchés sont de plus en plus segmentés. Il y a des automobilistes très réceptifs aux nouvelles technologies et qui acceptent de les payer, d’autres moins. On assiste ainsi à une prolifération des gammes vers le bas, vers le low cost, mais aussi vers le haut. Le low cost ne représente d’ailleurs en Europe que quelques points de marché. Mais, globalement, tous veulent davantage de contenu technologique.
Mais vous ne pouvez pas augmenter sensiblement les coûts ( des véhicules!?
On travaille avec tous les constructeurs, avec une approche aussi large que possible. Ça nous permet de standardiser les process, pour réduire les coûts.
Le marché automobile mondial ne va-t-il pas finir par se ( tasser!?
En Chine, le marché représente grosso modo 20 millions de véhicules par an. Le nombre de voitures par habitant n’y excède pas 60 pour 1!000#habitants. C’est deux fois moins que la moyenne mondiale. Or, pour que la Chine atteigne cette moyenne mondiale, il faudrait un marché annuel de 30 millions de véhicules pendant dix ans. Il y a donc de la marge. Idem en Inde, où on est à 10#voitures seulement pour 1!000#habitants. Le monde recèle un potentiel de croissance gigantesque et l’appétence pour le moyen de transport automobile demeure considérable. Mais ce potentiel de croissance a changé de place. Il n’est plus dans les pays matures mais en Asie et dans les pays émergents. C’est la raison pour laquelle nous nous y développons à marche forcée sans pour autant abandonner notre base européenne, américaine ou japonaise. On devrait assister durablement à une progression de 3 à 4!% du marché auto chaque année.