La Tribune Hebdomadaire

Le premier «!dojo!» français pour jeunes programmeu­rs

Accueilli au sein de Numa, le nouveau lieu du numérique et de l’innovation à Paris, le premier CoderDojo a permis à une trentaine de jeunes de 7 et 15 ans de s’initier à la programmat­ion.

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garçon qui s’est approprié l’outil en le détournant de son but original. Un vrai petit hacker, en somme. Stéphanie Lamy, secrétaire générale d’Internet sans frontière, est venue avec ses deux filles. «À 12!ans, Eva consomme Internet. Mais là, elle participe à la création, elle contribue au réseau. Il faut attirer les filles car c’est créatif et rien ne devrait les retenir. » Quant à Brenda, qui continue à virevolter entre les tables couvertes d’ordinateur­s et les groupes affairés, elle est ravie de rapprocher parents et enfants autour de l’ordinateur, une « bonding experience », comme elle dit. Elle adore entendre les enfants dire qu’ils veulent améliorer les jeux auxquels ils jouent déjà. Samedi 17" heures. Trois heures se sont envolées. Personne n’a vu le temps passer. C’est l’heure de présenter son travail. Les uns après les autres, les jeunes prennent le micro et expliquent à la salle leur projet – un chat qui gagne des points en mangeant des souris et en perd en se faisant attraper par des chauves-souris camouflées dans le décor, par exemple – pendant qu’un mentor en fait une démo sur grand écran. À la fin de son jeu, Zoë s’identifie noir sur blanc comme « lead programmer » et recueille un tonnerre d’applaudiss­ements. Pierre-Olivier Marec, un autre mentor dont la société Mobbles développe des jeux sur mobiles, est content : « Quand j’étais petit, je voulais être inventeur. Je suis ingénieur et entreprene­ur car je veux créer des produits pour apporter quelque chose aux autres. Avec les technologi­es, on est libre et on peut expériment­er. Les gamins ici aujourd’hui peuvent faire tout ce que font des ingénieurs Google. Le but, c’est qu’ils jouent avec le savoir pour se l’approprier, qu’ils aient envie de continuer chez eux. » Nathanael Sorin-Richez, le permanent de Silicon Sentier qui a ouvert les portes de Numa à Brenda O’Connell, ne dit pas autre chose : « C’est une formation croisée, c’est communauta­ire avec une réflexion sur les usages et la culture des nouvelles technologi­es. C’est pour cela qu’on a créé ce lieu. » Prochain rendez-vous du CoderDojo le 22 février.

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