L’OPPOSITION AUSSI DIT VOULOIR LE GCO
J’avais engagé dès 2006 des études pour requalifier l’A35 en boulevard urbain » , rappelle Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg, sèchement battue (41,7 % des voix) par Roland Ries en 2008 et de nouveau candidate (UMP) en 2014. Les études n’ont jamais abouti. « Le GCO [contournement autoroutier de la ville, ndlr] est une infrastructure nécessaire pour deux motifs » , expose aujourd’hui Fabienne Keller. « D’abord, le blocage de l’A35 paralyse l’économie régionale. Ensuite, il y a le problème de la pollution et des dépassements des seuils d’alerte aux particules fines. Les niveaux qui ont encore été relevés en décembre 2013 sont dangereux pour la santé. Les Strasbourgeois qui habitent à proximité de l’autoroute perdent entre trois et dix mois d’espérance de vie à cause de cette pollution. À Strasbourg, on ne respecte pas les directives européennes en matière de qualité de l’air. » UMP et PS se seraient-ils réconciliés autour du GCO? « Pas du tout. J’ai du mal à croire à la sincérité du revirement de Roland Ries » , attaque Fabienne Keller. « Aujourd’hui, il annonce qu’il faut redémarrer le projet. Pour mieux l’arrêter après les municipales ! » « Je suis partisan du GCO, assorti de mesures fortes d’accompagnement et de la requalification de l’A35 en boulevard urbain » , reprend en écho François Loos, ancien président de l’Ademe et tête de liste UDI. « En cas de dépassement des seuils de pollution aux particules fines, il faut étudier un plan avec des solutions alternatives douces et économes en énergie, en regardant les solutions qui ont été déployées dans les transports publics en Allemagne. Ce plan n’a jamais été étudié à Strasbourg » , déplore François Loos.