Sophie Boissard a de l’ambition. La membre de l’équipe dirigeante de la SNCF vient de l’annoncer : pour permettre à ce mastodonte, l’un des plus grands propriétaires de l’immobilier en France, il faut savoir alléger les coûts de fonctionnement pour gagner
Conseillère d’État, ancienne élève de l’ENS et de l’ENA, précédemment directrice du cabinet du ministre du Travail Gérard Larcher et directrice adjointe au cabinet du ministre de l’Économie et des Finances Christine Lagarde, Sophie Boissard a rejoint la SNCF en 2008 où elle a dirigé la branche gares et connexions avant d’être nommée directrice générale déléguée pour superviser la stratégie et le développement de ce mastodonte. ments. Une branche dédiée, SNCF Immobilier, va être spécifiquement créée pour mener à bien ce chantier. Le groupe possède à lui seul 12 millions de mètres carrés en France, qu’il s’agisse de bâtiments industriels ou tertiaires. Cela représente une charge annuelle de 1 milliard d’euros. « Deux mille hectares sont libérables à court terme » , affirme Sophie Boissard. Le tout est de savoir ce qui est le plus opportun : que faut-il vendre ? La filiale de bureaux gère pas moins de 300 millions d’euros d’actifs et le parc de logements se compose de 100000 appartements, dont 90 % en logements sociaux occupés à 25, voire 30 % par des cheminots actifs. L’objectif est donc d’optimiser en bâtissant et rénovant sur quatre ans 3 000 logements par an. L’idée est d’unifier, d’alléger pour améliorer ses revenus de l’immobilier. Son souhait est clairement affiché : il s’agit de doubler à terme ces sources de revenus pour se concentrer sur le coeur de métier de la SNCF : transporter des biens et des personnes.