« PANAMA PAPERS » : PLUS DE 100 JOURNAUX DANS LE MONDE RÉVÈLENT LES AVOIRS DE PERSONNALITÉS DANS DES PARADIS FISCAUX
Après les affaires Wikileaks (depuis 2010) et celle du Luxembourg ( LuxLeaks, en novembre 2014), c’est une bombe nucléaire à fragmentation qu’ont lancée dimanche 3 avril au soir une centaine de journaux, en révélant simultanément sur leurs sites Internet une liste de détenteurs de comptes dans des paradis fiscaux. Il s’agit de 11,5 millions de documents contenant, à l’échelle internationale, les noms de centaines de personnalités du monde politique, des affaires ou du sport. Plus de 214000 entités offshore liées à 200 pays apparaissent ainsi au grand jour. À l’origine de ces révélations, les archives du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, qui ont fait l’objet d’une « fuite » massive, d’où le mot-dièse choisi pour populariser l’affaire :
#Panamapapers. Parmi les premiers noms dévoilés dimanche, on ne compta pas moins de six chefs d’État en exercice, dont l’Argentin Mauricio Macri, l’Islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, le président ukrainien Petro Poroshenko, le président des Émirats arabes unis et le roi d’Arabie Saoudite. Les noms de proches du président syrien Bachar el-Assad et du père du Premier ministre britannique, David Cameron, figuraient également dans cette première liste, qui devait être enrichie tout au long de la semaine. Les #Panamapapers font aussi mention de personnalités françaises, comme l’ancien ministre Jérôme Cahuzac, qui a dû démissionner pour fraude fiscale, mais aussi l’ex-vice-président de la Fifa, l’ancien footballeur Michel Platini.