GRAINES DE CHAMPIONS :
4 startups qui se dépassent
Cityzen Sciences : le textile connecté dans tous ses états
Depuis six ans, Jean-Luc Errant ne renonce pas à sa vision : capter l’information à travers le textile connecté. Imaginant d’abord un consortium français pour rassembler les savoir-faire nationaux en microélectronique et en textile, il tente de fédérer plusieurs acteurs, mais se retrouve aux prises avec une société française qui tente de l’absorber. Après avoir lutté pour préserver son indépendance, Cityzen Sciences récolte aujourd’hui le fruit de ses efforts. Les solutions technologiques présentées à l’automne ont abouti à plusieurs signatures clés : le groupe japonais Goldwin qui détient la marque de rugby Canterbury avec la perspective de la Coupe du monde de rugby au Japon en 2019, l’allemand Advansa qui entraîne Cityzen Sciences sur le marché inattendu des oreillers connectés, une joint-venture avec le groupe chinois Meddo pour l’assistance des personnes à domicile et un partenariat avec le groupe français de cliniques Vivalto dans le domaine de rééducation à distance. Sans parler de discussions encore confidentielles avec des industriels dans l’équipement automobile et dans les revêtements de sol. Coup de projecteur incroyable, l’astronaute Thomas Pesquet s’est envolé pour la Station spatiale internationale avec des textiles connectés de Cityzen Sciences qui analyseront les réactions de son corps en plein effort dans l’espace. Le résultat de deux ans de travail avec le Cnes. « Ce projet avec ces exigences scientifiques élevées est une consécration. Je suis fier de sortir enfin ces produits, grâce au travail de nos 25 ingénieurs basés à Lyon », conclut Jean-Luc Errant.
Ekoï équipe les cyclistes sur mesure
Basée à Fréjus, Ekoï est devenue une marque incontournable pour les cyclistes, professionnels et amateurs. Tout commence en 2001. Commercial aguerri dans le monde du cyclisme depuis vingt-cinq ans, notamment chez MBK, Jean-Christophe Rattel meurt d’envie de créer sa propre marque. Le bilan est aujourd’hui positif avec un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et 25 salariés. Casques et lunettes, puis maillots et cuissards sont d’abord vendus dans des magasins de sport. En 2010, l’entreprise prend le virage Internet : 100% des ventes passent dorénavant par le site qui attire près de 400000 visiteurs par mois. La marque séduit les cyclistes avec des articles configurables et de nombreuses séries limitées. Grâce aux configurateurs de lunettes dès 2013, puis de casques, de chaussures et de textile, les clients d’Ekoï personnalisent leur équipement de la tête aux pieds. Du coup, les pros se laissent aussi séduire : l’équipe AG2R, les sprinters Alexander Kristoff et Nacer Bouhanni, les triathlètes Jonathan et Alistair Brownlee ou encore un vainqueur d’étape dans le Tour de France 2016, Romain Bardet. Après le marché français, Ekoï est parti à la conquête du mar ch é européen depuis deux ans en adaptant ses produits (« plus classiques au nord de l’Europe, plus fun au sud », selon JeanChristophe Rattel). Qui ne s’interdit pas d’aller chercher la croissance encore plus loin…