CHIFFRER ET DÉCHIFFRER
CHIFFRER ET DÉCHIFFRER
Plus jeunes et plus diplômés, 16,7 millions de Français, soit un quart de la population totale, vivent dans l’une ou l’autre des 15 métropoles. Celles-ci esquissent une nouvelle géographie, plus « girondine » du territoire, comme l’atteste la forte hausse du trafic aérien entre ces capitales régionales.
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Avec 16,7 millions d’habitants, les 15 métropoles concentrent plus d’un Français sur quatre (données 2013). La dynamique démographique y est en moyenne plus soutenue que dans le reste de la France, mais avec des nuances marquées entre et au sein même des métropoles. Les métropoles, qui accueillent généralement une population jeune, enregistrent des taux d’évolution naturelle élevés. Mais la majorité des métropoles perd en revanche des habitants au jeu des migrations entre 2008 et 2013, au profit du reste du territoire français. Seules six métropoles accueillent plus de ménages qu’elles n’en perdent : elles se répartissent selon un « J inversé », de Rennes à Lyon en passant par Bordeaux et Montpellier. On retrouve cette même dynamique sur d’autres thématiques pour l’ensemble des grandes agglomérations, révélant une nouvelle géographie de l’attractivité.
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Les métropoles sont globalement des territoires où les habitants diplômés sont plus nombreux qu’ailleurs, notamment en raison de la présence des universités et de populations étudiantes. Mais les emplois ne sont pas toujours là où sont les diplômes. L’indice de déclassement permet ainsi d’interroger la pression sur le marché du travail. Sur les 15 métropoles, 11,4 % des actifs ayant un master ou un doctorat sont employés ou ouvriers, contre 9,3 % pour l’ensemble de la France. Deux métropoles se distinguent par leur faible taux de diplômés déclassés, Paris en raison d’un marché de l’emploi plus large, et Grenoble grâce à une offre d’emploi de cadres et chercheurs plus importante qu’ailleurs, proportionnellement à la taille de la métropole. En revanche, Nice, Montpellier et Bordeaux dépassent les 12 %.
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Entre 2009 et 2014, 32 km2 de foncier ont été consommés au sein des 15 métropoles pour des extensions urbaines, avec une moyenne de 177 m2 consommés pour un logement en extension. Nice et Brest sont les plus consommatrices (autour de 400 m2 /logement), alors que le Grand Paris est la plus frugale (55 m2 /logement). Sur l’ensemble des métropoles, les nouveaux logements ne sont construits que pour moitié en extension urbaine. C’est le mode principal d’urbanisation à Rennes (78 % des logements neufs) et Brest (65 %), alors que d’autres métropoles densifient davantage la ville comme Nice (seulement 27 % en extension) et Lyon (32 %). En prenant en compte toutes les constructions, 75 m2 de foncier sont en moyenne consommés par nouveau logement. Brest est la métropole qui consomme le plus de foncier par nouveau logement (250 m2). À l’inverse, moins de 50 m2 sont consommés à Strasbourg, Lyon et Paris, car la part de logements construits sur l’espace urbain est élevée et l’extension urbaine limitée. La Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), en partenariat avec France urbaine, l’AdCF et le CGET, mène une démarche d’observation des 15 premières métropoles françaises, qui se concrétisera en mai 2017 par une publication présentant 50 indicateurs clés. Cette démarche, baptisée Métroscope, s’appuie sur l’expertise des agences d’urbanisme et des métropoles, et privilégie les cartes pour rendre compte de la variété des situations des métropoles. Quatre indicateurs originaux en quatre cartes donnent un premier aperçu de la diversité des profils des 15 métropoles (au sens institutionnel du terme). La démarche sera par la suite élargie aux nouvelles métropoles.
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Le trafic des aéroports des métropoles représente 148 millions de passagers en 2016, dont 95 millions de passagers pour les deux aéroports du Grand Paris. Paris-Charles-de-Gaulle, avec 66 millions de passagers par an, fait partie du Top 10 des aéroports mondiaux. Parmi les métropoles régionales, Nice-Côte d’Azur se classe au premier rang avec un peu plus de 12 millions de passagers, dont près des deux tiers sont des passagers internationaux. Si Toulouse-Blagnac ne se classe qu’au quatrième rang après Lyon-Saint Exupéry et Marseille Provence, il génère un trafic très important au regard de son aire d’influence, majoritairement constitué de passagers nationaux (60 %). Entre 2010 et 2015, le trafic des aéroports métropolitains a connu une très forte croissance (+21 %) porté notamment par la progression des compagnies « low-cost ». Ce sont surtout les liaisons entre les métropoles régionales qui ont progressé le plus (+29 %), alors que les liaisons radiales avec Paris n’enregistrent qu’une faible croissance (+5 %) concurrencée par le train grande vitesse. Les aéroports de Nantes Atlantique (+49 %) et de Bordeaux-Mérignac (+48 %) enregistrent les plus forts taux de croissance.