La fin de la voiture individuelle ?
Révolution dans les transports ! Tandis que le consommateur va de plus en plus délaisser la propriété d’un véhicule au profit de l’usage, le digital et l’intelligence artificielle sont en passe de bouleverser l’offre. Il était urgent de réinventer les mob
Et si la nouvelle révolution économique était celle des mobilités? On pensait avoir tout accompli en matière de transports: autoroutes, trains, voitures, avions… Les acteurs de ces industries sont établis depuis des générations et se regardent en chiens de faïence et c’est à celui qui mangera l’autre le premier… Ils comptent des centaines de milliers de salariés, bâtissent des usines-cathédrales aux quatre coins du monde, ont des chiffres d’affaires en milliards de dollars et portent des enjeux politico-industriels sans équivalent dans le reste de l’économie. L’idée que cet immense édifice s’effondre comme un château de cartes sous la pression d’acteurs disruptifs nés il y a moins de dix ans ou à naître est vertigineuse… Et pourtant, c’est bien ce qui se prépare aujourd’hui: le monde des transports est en train de connaître un changement de paradigme, avec un consommateur qui se focalise de plus en plus sur l’usage d’un bien ou d’un service, plutôt que sur sa détention. L’usage signifie, ici, que le consommateur est désormais moins intéressé par l’objet en tant que tel que par son utilité réelle. Autrement dit, le besoin n’est plus de posséder une voiture mais d’accomplir un trajet!
LA FIN DE LA PROPRIÉTÉ AUTOMOBILE, MAIS PAS LA FIN DE LA VOITURE
Usage: à partir d’un mot, utilisé par tous les observateurs de l’industrie automobile et des jeunes entrepreneurs de l’économie des nouvelles mobilités, c’est une révolution qui prend forme, celle des nouvelles mobilités que certains appellent désormais les mobitechs. Cette réalité est en train de chambouler le modèle qui a fondé l’industrie automobile. Jusqu’ici, pour accomplir un trajet, la voiture était le moyen plus approprié, et tant qu’à faire, il valait mieux en posséder une, surtout si elle était le seul moyen de se rendre au travail comme c’est le cas encore pour 43 % des Français. Certes, il existe déjà des offres de mobilités alternatives à la voiture individuelle, comme les transports en commun, mais leur capillarité est insuffisante pour répondre à tous les besoins, notamment celui des derniers kilomètres, ou la location de voiture, mais elle est chère et complexe à utiliser (lire pages 8 et 9). Il a donc fallu attendre la digitalisation de l’économie pour enfin imaginer des offres de mobilités révolutionnaires: des plateformes de partage de voitures, des mises en relation avec de nouveaux services de transport, des locations plus souples et moins chères… Mais pourquoi la digitalisation? Parce qu’elle est la seule à permettre d’optimiser les process et d’amortir les coûts, la seule à apporter des outils efficaces comme la géolocalisation, l’identification des inscrits et les algorithmes. L’avenir devrait être très prometteur puisque la technologie va s’accélérer. La télématique aidant (des systèmes qui permettent de