« Une quinzaine d’années pourront être gagnées grâce à une demande d’autorisation d’extension des volumes. Mais il faudra aussi trouver un nouveau site »
A une soixantaine de kilomètres de Bure, le Centre de stockage de l’Aube (CSA) et le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) reçoivent plus de 10 000 mètres cube de déchets par an. des caissons métalliques ou dans des sacs plastifiés, parfois compactés ou solidifiés, puis déposés dans des alvéoles gigantesques creusés à quelques mètres de profondeur dans un sol argileux. Au fur et à mesure que les alvéoles se remplissent, ils sont ensuite recouverts de sable, d’une géomembrane imperméable et d’un géotextile résistant aux rayonnements UV, puis encore d’argile, jusqu’à la formation de collines aménagées. 30!000 mètres cubes de ces déchets TFA sont chaque année stockés au Cires, qui depuis 2012 est également devenu le site d’entreposage des déchets « de faible activité à vie longue » (FA-VL), pour lesquels il n’existe pas encore de solution de stockage définitif!: paratonnerres, objets anciens au radium, déchets issus de sites pollués, qui représentent 5,9 % des déchets radioactifs français (s’ajoutant aux 90,9 % sus-cités) et 0,14 % de leur radioactivité. 250 mètres cubes en arrivent ici en moyenne chaque année, et n’auront pas de solution définitive « sans doute jusqu’en 2035 », selon Patrice Torres.
PARTIELLEMENT RECYCLÉS DANS CERTAINS PAYS
Le sort de ces déchets bien moins radioactifs mais aussi beaucoup plus volumineux que ceux destinés à Bure figure donc évidemment parmi les sujets à l’ordre du jour du débat public sur le 5e Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR), ouvert le 17 avril par la Commission nationale du débat public. Aux citoyens sera notamment soumis le dilemme de plus en plus urgent concernant les déchets « de très faible activité » et le destin du Cires. D’une part en effet, ces déchets sont naturellement destinés à croître proportionnellement a u d é mantèlement d e c e nt r a l e s nucléaires. D’autre part, le Cires sature!: 55 % de sa capacité de 650!000 mètres cubes a déjà été atteinte et il sera sans doute complètement rempli avant 2028.