Les Apiculteurs associés : une ruche aux ambitions mondiales
LA FERTÉ-SAINT-AUBIN Deuxième négociant français de miel, Les Apiculteurs associés visent désormais l’export et d’autres réseaux que la GMS. L’objectif de la société du Loiret : doubler ses recettes (15 millions d’euros en 2018) d’ici à dix ans. Représentant la troisième génération à la tête des Apiculteurs associés, Florent Vacher appuie sur l’accélérateur depuis le début de l’année, après avoir bénéficié du conseil de Bpifrance en 2018. Pour gagner des parts sur ce marché où le leader mondial, la société Famille Michaud, qui exploite la marque Lune de miel, est ultradominant avec 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, le challenger mise sur son extension au-delà des frontières françaises. Après avoir recruté une responsable export, Delphine Girard, Les Apiculteurs associés, qui commercialisent 2"500 tonnes de miel par an, ont d’ores et déjà commencé à prospecter les marchés scandinaves, gros consommateurs. À moyen terme, la PME compte réaliser 30"% de ses recettes à l’export. neuses a par ailleurs été créée pour investir ces enseignes spécialisées, plus qualitatives que la grande distribution.
RELANCER LA FILIÈRE APICOLE
La RHF, qui passe par la relance de la production française de miel, constitue l’autre défi à moyen terme des Apiculteurs associés. En baisse de 70"% depuis vingt ans, elle avoisine 10"000 tonnes de miel, seulement un quart de la consommation annuelle totale. En cause, l’emploi de pesticides dans les cultures, la mise en jachère de 10"% des surfaces agricoles dans le cadre de la PAC et le parasite varroa, tous responsables de la disparition progressive des abeilles. Engagée dans le repeuplement des ruches, la société de Florent Vacher vient de se voir décerner le trophée du grand prix Essec dans la catégorie gestion durable des activités. Objectif des Apiculteurs associés, qui financent un programme de gestation d’abeilles à la fois productives et résistantes aux maladies : aider la filière à retrouver une production de l’ordre de 25"000 tonnes d’ici à cinq ans.