Par les avions »
AMBOISE Ancien du groupe Airbus, où il a passé trente ans, Christian Cornille vient de prendre la présidence de Mécachrome, fleuron français de la mécanique de précision basé en Touraine. Ce « gadzart » de 56 ans devra permettre au groupe de retrouver des marges de croissance. « Le temps n’est plus à l’incertitude mais au développement pour Mécachrome », assure Christian Cornille, qui a pris les rênes du groupe le 1er avril. Le fruit d’une rencontre entre cet ingénieur désireux de piloter une grande entreprise et les représentants des actionnaires. Bpifrance, Ace Management et le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (TFQ), qui avaient annoncé en 2017 leur volonté de céder l’entreprise, y ont finalement renoncé faute d’offre suffisamment élevée. Ils sont restés propriétaires du mécanicien spécialisé dans l’aéronautique civile et militaire, et dans l’automobile, non sans avoir confié une mission précise à Christian Cornille. En l’occurrence, retrouver une profitabilité de l’ordre de 10 %, devant permettre à l’entreprise de mener de futures opérations de croissance interne. À la clé de cette consolidation en cours, une compétitivité accrue pour l’ETI de 3$000 salariés. Avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé en 2018, Mécachrome est resté en deçà des 5 % de résultat net. « La décision des actionnaires de désinvestir a occasionné un ralentissement. Tous les salariés ont été atteints moralement, constate le nouveau PDG. Je