Le groupe de BTP Générale Routière renforce NGE au Maroc.
TARASCON Très présent à l’international avec 12 implantations, le groupe de BTP l’est notamment au Maroc, via son entité à Casablanca. D’abord parce qu’elle est la plus ancienne représentation à l’étranger, mais aussi parce qu’elle joue la carte de la diversification des métiers dans un pays qui veut absolument croître. Étendu sur 1!000 m2, dans des bureaux ultramodernes flambant neufs, le nouveau siège de Générale Routière, installé au coeur de Casablanca, est un peu le symbole de ce que le groupe espère pour son entité marocaine. Car, si le déménagement est récent et le fruit de la croissance enregistrée au cours des quatre dernières années, qui ont vu le doublement du chiffre d’affaires et des effectifs – respectivement 55 millions d’euros et 1!000 collaborateurs en 2018 –, la filiale est surtout « le premier pas de NGE à l’étranger », rappelle Antoine Metzger, le président du groupe de BTP. Et qui plus est « l’une de nos filiales les plus dynamiques ». Il y a vingt-cinq ans, c’est donc sur le sol africain que Guintoli, originaire de Provence et depuis intégré au sein de NGE, et Ciments Français s’installent pour exploiter les carrières de ciment. « L’histoire de la filiale est assez proche de l’histoire du groupe », raconte Antoine Metzger. À l’activité première de terrassement – qui demeure l’activité la plus importante – s’ajoute une diversification qui passe par la route. « Terrassement, VRD et route représentent 75!% de l’activité au Maroc », souligne Antoine Metzger. Depuis, le génie civil est venu s’ajouter au portefeuille des compétences. L’objectif, évidemment stratégique, consiste à être un interlocuteur pluriel pour des projets d’envergure. « Cela nous permet d’avoir une multitude d’activités : des barrières de péage pour autoroutes au terrassement, en passant par les enrobés. Nous sommes complets avec la capacité de positionner Générale Routière sur des grands projets. » D’autant que le Maroc ne cache pas sa volonté de croître. Les flèches des grues bien visibles dans le ciel de Casablanca, entre autres, en témoignent. Pour autant, le taux de croissance du pays, aux environs de 3!%, ne reflète pas totalement cette volonté de développement. Et le chômage est présent. À Casablanca, Générale Routière dispose d’un centre de formation, inauguré il y a quatre ans et qui s’inscrit totalement dans la politique du groupe, lequel en possède trois autres, proposant 160 programmes de formation distincts. D’abord uniquement destiné à la formation des Marocains, le centre, situé près de l’aéroport de Casablanca, pourrait être utilisé pour l’ensemble de l’Afrique francophone. « Les recrutements prévus concernent principalement des postes d’encadrement de jeunes, car nous préparons l’avenir. Nous voulons continuer à grandir, nous dével o pper s ur d’ a ut r e s métiers et, pour cela, nous avons besoin de beaucoup d’ingénieurs ». Le doublement du chiffre d’affaires, de l’ordre de 600 millions de dirhams, est programmé d’ici à cinq ans. Autre particularité : comme au Mexique, NGE a ouvert l’actionnariat salarié au Maroc en octobre dernier, un projet qui a nécessité deux années afin d’adapter le système français au système marocain. Pour l’heure, ce sont surtout les cadres qui s’y sont engouffrés. Générale Routière regarde en tout cas très fortement du côté de certains chantiers en devenir, comme celui du tramway de Casablanca, « projet multimétiers et qui permettrait aux équipes ferroviaires de se positionner », espère Antoine Metzger. L’appel d’offres pour les lignes T3 et T4 a été publié le matin même de l’inauguration du nouveau siège. Faut-il y voir un signe ?
« Les recrutements prévus concernent principalement des postes d’encadrement de jeunes, car nous préparons l’avenir. » ANTOINE METZGER, PRÉSIDENT DE NGE