Lucie Poulet, la spationaute
ESSOR La jeune femme, qui rêve de quitter un jour la planète Terre, travaille actuellement sur la production de nourriture dans l’espace.
Spécialisée dans la modélisation des échanges gazeux chez les plantes, la scientifique planche sur la production de nourriture dans l’espace au Kennedy Space Center de la Nasa. « J’ai décroché un
contrat de deux ans en post-doctorat », apprécie Lucie Poulet, mince trentenaire qui affiche déjà un palmarès de recherche en Europe impressionnant.
VOCATION
À l’université Clermont-Auvergne, elle a passé son doctorat en travaillant sur le « développement de modèles physiques pour comprendre la croissance des plantes en environnement de gravité réduite pour des applications dans les systèmes support-vie ». Sa vocation est née là où
elle a grandi. « Entre 14 et 20 ans, je passais beaucoup de temps à l’observatoire “Astroguindaine” à Villar-d’Arêne,
dans les Hautes-Alpes. » Après un bac et une prépa à Grenoble, Lucie décroche un diplôme d’ingénieure de l’École des mines de Nancy. Depuis, cette bosseuse a accumulé plus de neuf ans d’expérience au sein des agences spatiales d’Europe, telles que le Cnes, ESA ou le Centre aérospatial allemand, à Brême. Elle a notamment travaillé sur le projet MELiSSA (Micro-Ecological Life-Support System Alternative). Sportive et hypermotivée, celle qui rêve d’aller dans l’espace a fait partie de la mission HI-SEAS qui s’est déroulée à Hawaï en 2014. Avec six autres personnes, elle a été confinée durant cinq mois sur une base accrochée à un volcan qui reproduisait les conditions d’exploration de la planète Mars.
« Jeune, je passais beaucoup de temps à l’observatoire Astroguindaine, dans les Hautes-Alpes »