Louis Pelaez, l’expérimentateur

DÉPLOIEMENT Le président de Lyon Parc Auto multiplie les innovations pour dessiner, au sein de l’agglomération, les solutions de mobilité urbaine du futur.

À la tête de Lyon Parc Auto (LPA) depuis 2014, Louis Pelaez résume l’étendue de sa mission%: « Préparer les mobilités de demain dans la métropole lyonnaise. » Intronisé par Gérard Collomb avec pour mission de redynamiser la société d’économie mixte qui gère plus de 20%000 places en parcs de stationnement et près de 38%000 places sur la voirie, il fait depuis le pari de l’innovation. Parmi les dernières avancées testées au sein du réseau LPA%: le déploiement d’une application mobile de mutualisation de places de stationnement, le lancement d’un service de free-floating sans station ni réservation ou bien encore la mise au point d’un robot de recharge mobile et autonome pour les véhicules électriques garés dans les parkings souterrains. Cette solution a été développée avec une startup implantée au sein du Lab LPA, un espace de coworking ouvert en février dernier. « Tout le monde a très envie qu’il y ait moins de voitures en ville, mais le constat c’est qu’il en reste beaucoup. Et pour encore pas mal d’années », claque Louis Pelaez, avec son franc-parler habituel. Ce qui impose, selon lui, d’aller au-delà de la simple question du stationnement. « Le rôle de LPA est d’essayer de comprendre comment vont évoluer les comportements des habitants pour les vingt, trente ou quarante prochaines années. Cela passe par des expérimentations », affirme le dirigeant de 51 ans qui n’était pas un spécialiste de la mobilité avant sa nomination.

MULTIPLES FACETTES

Infirmier libéral devenu entrepreneur avec la création, en 1999, d’une société de 124 collaborateurs spécialisée dans le maintien à domicile des personnes âgées qu’il dirige toujours, cet ancien militant est entré en politique au milieu des années 1990, en intégrant le conseil municipal du 8e arrondissement. Avant de gravir les échelons et de se voir confier le rôle stratégique de pilote de LPA. Des carrières professionnelle et politique menées tambour battant, mais qui ne l’empêchent pas d’assouvir sa grande passion%: le théâtre, dont il est un spectateur frénétique. Également auteur et metteur en scène, Louis Pelaez a présenté en fin d’année dernière La Mémoire aux oubliettes, une comédie autour de la maladie d’Alzheimer avec plusieurs représentations en France. Une autre facette de l’expérimentateur de LPA.

« Tout le monde a envie qu’il y ait moins de voitures en ville, mais il en reste beaucoup. Et pour pas mal d’années »