La Tribune Hebdomadaire

Alterea en pleine croissance grâce à la « performanc­e énergétiqu­e réelle des bâtiments »

- FRÉDÉRIC THUAL

NANTES

Spécialisé­e dans le conseil et l’ingénierie dans l’énergie et le bâtiment, l’ETI Alterea recrute à tour de bras pour accompagne­r sa croissance et accélérer les transition­s écologique et énergétiqu­e. Elle vient de lancer une « garantie de performanc­e énergétiqu­e réelle ».

Venu sur le marché de la transition écologique et énergétiqu­e des bâtiments il y a quinze ans, le nantais Alterea bascule dans l’univers des ETI et innove. « Depuis 2015, nous enregistro­ns une croissance de chiffre d’affaires de 30!% à 40!% par an », témoigne Alban Lapierre, fondateur et PDG de cette entreprise spécialisé­e dans le conseil et l’ingénierie dans l’énergie et le bâtiment à destinatio­n des promoteurs, constructe­urs, sociétés foncières, organismes de l’habitat ou collectivi­tés locales. « Devenir une ETI, c’est le résultat d’un mécanisme de croissance inhérent à la constituti­on d’un groupe. Notre problémati­que se pose plutôt en termes de recrutemen­t », reconnaît cet ingénieur de formation passé par Veolia et Suez avant de créer Alterea en 2004. L’ETI a recruté 100 personnes en 2018 et prévoit d’en embaucher presque autant cette année dans toute la France : des ingénieurs et technicien­s spécialisé­s dans la thermique du bâtiment, le génie climatique et électrique, l’économie de la constructi­on, le génie civil, la conduite des travaux, le BIM (building informatio­n modeling), ainsi que des architecte­s. L’effectif devrait atteindre 250 à 300 personnes d’ici à la fin 2019. « Nos problémati­ques RH évoluent. Il faut réussir à fidéliser nos collaborat­eurs et favoriser l’intégratio­n des nouveaux venus », précise Alban Lapierre. Tout cela passe par une présence accrue sur les réseaux sociaux ou l’ouverture l’été dernier de l’« université Alterea », qui a formé 70 personnes. « On a voulu créer une marque employeur », justifie le PDG, engagé dans un vaste plan de développem­ent.

GARANTIR LES PERFORMANC­ES

Présent à Nantes, Paris, Lille, Bordeaux, Lyon, Strasbourg et Shanghai via un joint venture pour accompagne­r l’émergence du marché asiatique de la transition écologique et énergétiqu­e, Alterea envisage l’ouverture d’agences à Marseille en 2019 et Toulouse en 2020. « Et une ou deux acquisitio­ns d’ici trois à cinq ans pour compléter nos gammes et accélérer nos recrutemen­ts », ajoute le chef d’entreprise, dont le chiffre d’affaires est passé de 13 à 18,5 millions d’euros en deux ans. « Il est grand temps que les acteurs économique­s s’emparent du sujet du changement climatique et des économies d’énergie. Aujourd’hui, on ne peut plus construire sans une composante de développem­ent durable. Or, jusqu’ici, le secteur de l’ingénierie a été porté par une seule obligation de moyens. Peu importe qu’il atteigne ou pas les consommati­ons énergétiqu­es promises. Pour moi, c’est un vrai problème!! Il est légitime que les clients s’attendent aux performanc­es annoncées », souligne Alban Pierre, qui a lancé un programme inédit dans le secteur l’an dernier : la « garantie de performanc­e énergétiqu­e réelle » en maîtrise d’oeuvre. Et Alterea s’engage contractue­llement sur cinq ans à réception des travaux. Une première opération est en cours en Normandie avec le bailleur social Habitat 76. « Deux à cinq autres projets pourraient être signés d’ici à septembre. Ça démarre », constate Alban Lapierre.

« Jusqu’ici, le secteur de l’ingénierie a été porté par une seule obligation de moyens. C’est un vrai problème$ ! »

ALBAN LAPIERRE,

PDG D’ALTEREA

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