La Tribune Hebdomadaire

La baie de Somme veut recycler les moules des restaurant­s

-

ROUBAIX

Trois tonnes de coquilles de moules ou de Saint-Jacques ont été collectées en trois semaines pour les transforme­r en mobilier urbain.

Le gisement avoisinera­it 550 tonnes de coquilles de moules rien que sur le littoral nordiste. Pour la communauté d’agglomérat­ion de la baie de Somme, ces déchets sont en passe de devenir un trésor : les coquilles peuvent en effet se transforme­r en objets urbains, via l’intermédia­ire de la startup nordiste EtNISI.

EtNISI a mis au point le Wasterial, contractio­n de waste et de material, une matière composée à 75 % de produits recyclés. La première unité de production a été créée à Roubaix en 2018, avec 250!000 euros d’investisse­ment et le soutien d’Hodefi et de Nord Actif, pour valoriser non pas la coquille de moule mais les graviers de pierre bleue issue des carrières régionales. « Nous savons aussi traiter les résidus du béton car notre technique se focalise sur la partie fine des déchets », explique Espérance Fenzy, fondateur d’EtNISI.

Pour le projet Tricoquill­e de la baie de Somme, des tests ont été lancés afin d’évaluer les meilleures pistes de commercial­isation, a priori du carrelage 20! 20, des objets et du mobilier. « Nous réfléchiss­ons même à créer une micro-usine sur place, car il n’est pas logique de ramener cette coquille sur la métropole lilloise », ajoute Espérance Fenzy, qui pense aussi à relocalise­r l’emploi, notamment à travers des chantiers d’insertion. La micro-usine nécessite tout de même 250!000 euros d’investisse­ment et 200!000 euros de chiffre d’affaires par an pour arriver à l’équilibre… EtNISI vient de déposer un dossier de financemen­t auprès de la BPI pour une unité de production transporta­ble.

x

Newspapers in French

Newspapers from France