MARiUS mitonne un développement plus épicé
BOUCHES-DU-RHÔNE
Jusqu’ici distribués sous trois marques différentes, les produits Marius Bernard se rassemblent sous une seule identité. Manière de sortir d’un positionnement trop provençal pour adopter les codes de l’épicerie fine.
L’ancienne conserverie née en 1958 à SaintChamas, près de Salon-de-Provence, inaugure sa nouvelle identité. Fini, Marius Bernard, BaptistinFéraudetlaCompagniedesÉpices,lestrois marques qui distribuaient les produits salés et sucrés fabriqués par la PME de 75 personnes. C’est sous le seul prénom de MARiUS qu’est désormais commercialisée l’ensemble de la gamme, soit 216 références dont 24 nouveautés. « Le marché des produits provençaux n’est pas très structuré, constate Patrick Baillet, PDG de l’entreprise, qu’il a reprise en 2001. Il était impossible de trouver nos produits hors de la région Provence-AlpesCôte d’Azur. En regardant ce qui se passait du côté de l’épicerie du monde, nous avons décidé de changer de positionnement. » Surtout, l’expérience avec la marque Le Panier du Pêcheur, reprise en 2013 et qui a été distribuée au niveau national, dans les rayons marée des grandes et moyennes surfaces (GMS), a confirmé son intuition. « Nous devons passer d’un positionnement de producteur de produits régionaux à celui de marque d’épicerie fine. Nous avons donc gardé Marius et licencié Bernard », plaisante le PDG. La refonte a été pensée avec sa fille, Margaux Baillet, directrice marketing et développement. Il a également fallu créer une étiquette plus sobre avec, pour chaque produit, « une petite phrase qui ajoute un supplément d’âme à la marque ».
Distribués via le site e-commerce, en épicerie fine et en GMS, les lemon c urd, p e p e r o nci ni de Calabre,ketchupaumarsala et autre crème de cèpes sont présents dans 200 points de vente. « Nous avons réactivé Monoprix, annonce Margaux Baillet, une enseigne essentielle car nous parlons à la même cible. » Quinze nouvelles références devraient être commercialisées d’ici à la fin de l’année. Et, pour renforcer le lien avec le territoire et les producteurs, la PME, ouvre cet automne l’Atelier MARiUS dans un ancien moulin à huile. On pourra y mettre la main à la pâte et déguster les produits maison. Une recette pas vraiment nouvelle mais qui devrait contribuer à augmenter le chiffre d’affaires, de 15 millions d’euros pour le dernier exercice. Objectif : 25 millions d’euros dans cinq ans.