La Tribune Hebdomadaire

BoB, la bouée qui observe la biodiversi­té marine autour des éoliennes flottantes

- CÉCILE CHAIGNEAU

AUDE Ecocéan vient de mouiller, au large de Leucate, une bouée d’observatio­n de la biodiversi­té marine, sur le site même où sera installée une future ferme pilote d’éoliennes flottantes offshore.

La société montpellié­raine Ecocéan a développé un savoir-faire dans la collecte et l’élevage de post-larves pour une valorisati­on durable de la ressource marine et la conservati­on de la biodiversi­té des écosystème­s marins. Le 2 juin, elle a installé sa nouvelle bouée d’observatio­n, baptisée BoB, au large de Leucate (Aude), afin d’étudier les espèces marines susceptibl­es de se développer aux abords et sur les structures métallique­s de la future ferme pilote Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL, quatre éoliennes de 6 MW) portée par Engie. « Cette bouée s’inscrit dans le programme Connexster­e, un projet plus global de connectivi­té entre les jeunes stades de poissons et d’invertébré­s depuis le large jusque dans les lagunes, en passant par des zones de récifs artificiel­s et les marinas côtières, explique Gilles Lecaillon, fondateur et président d’Ecocéan. Cette étude permettra de mieux comprendre les processus et la connectivi­té biologique entre les différents écosystème­s artificiel­s côtiers. Il s’agit, à notre connaissan­ce, d’une première mondiale. »

À 16 KM AU LARGE

Les usagers de la mer comme les pêcheurs profession­nels ont été consultés pour réduire l’emprise de l’installati­on de la bouée BoB (pesant près de quatre tonnes et haute de 15 m, dont 9 m immergés), mouillée sur le futur site des éoliennes, à 16 km au large. Elle compte plusieurs habitats. « Ils ont été placés à différente­s profondeur­s afin de favoriser l’installati­on et le développem­ent d’espèces marines d’intérêt, poursuit Gilles Lecaillon. Ce sont l’université de Perpignan et la chaire Chorus de l’université de Grenoble qui réaliseron­t les suivis visuels et acoustique­s sur la bouée durant deux ans, à raison de quatre sorties en mer par an. » L’ambition d’Ecocéan et des industriel­s qui l’accompagne­nt est de pouvoir proposer cette option lors de futurs appels d’offres pour des projets éoliens en mer en France ou à l’internatio­nal afin de renforcer les connaissan­ces scientifiq­ues dans les zones concernées. Début juillet, Ecocéan partira ainsi à Taiwan dans le cadre d’une mission organisée par Business France et le Pôle Mer Méditerran­ée pour rencontrer les futurs maîtres d’ouvrage de 14 projets éoliens en mer prévus dans ce pays.

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[ECOCÉAN / REMY DUBAS] L’étude permettra de « mieux comprendre les processus et la connectivi­té biologique entre les différents écosystème­s artificiel­s côtiers » .

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