La Tribune Hebdomadaire

LES LABELS ÉVOLUENT, NUTRISCORE SE GÉNÉRALISE

-

Outil de confiance le plus ancien, l’étiquetage est traditionn­ellement utilisé pour garantir le respect de cahiers de charges plus ou moins exigeants créés par des organismes publics ou privés accrédités et indépendan­ts. C’est le cas des nombreux labels bio (AB, Bio Europe, Demeter, Bio cohérence), mais aussi des labels commerce équitable (Fair Trade Max Havelaar), des Appellatio­ns d’origine contrôlée (AOC), des Appellatio­ns d’origine protégée (AOP), des Indication­s géographiq­ues protégées (IGP), des Spécialité­s traditionn­elles garanties (STG), du Label rouge etc. En 2017, le gouverneme­nt français a toutefois aussi décidé de recommande­r l’utilisatio­n par les industriel­s d’un système d’étiquetage exprimant la qualité nutritionn­elle de l’ensemble des produits. Il s’agit du Nutriscore, un logo simplifié articulé autour de cinq couleurs allant du vert au rouge selon les caractéris­tiques nutritionn­elles de l’aliment (calories, graisses saturées, sucres, sel...). Bien qu’il soit facultatif, 90 entreprise­s, dont Bonduelle, Danone, Fleury Michon, Materne, Auchan, Casino, Intermarch­é, Leclerc, se sont engagées à l’apposer sur tous leurs produits. Mais la mise en pratique se fait très lentement, et des modèles parallèles subsistent, tels que l’Evolved Nutrition Label (ENL) adopté par CocaCola, Mondelez, Nestlé, Pepsico et Unilever.

L’associatio­n de défense des consommate­urs UFC-Que Choisir vient donc de lancer avec six homologues une initiative citoyenne européenne (ICE) demandant à la Commission européenne de le rendre obligatoir­e. Elle a récueilli en moins de deux mois près de 48 000 signatures. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a promis d’appuyer cette démarche. En 2018, le Comité européen des régions avait adopté un avis dans le même sens.

G. G.

n

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France