La Tribune Hebdomadaire

La métropole tourangell­e veut se chauffer au bois

-

TOURS La politique de mise en oeuvre de la transition énergétiqu­e, dévolue aux métropoles depuis 2017, deviendra une réalité tangible début 2020 à Tours et son agglomérat­ion. À la clé, la constructi­on, d’ici la fin de l’année, d’une chaufferie biomasse sur la zone industriel­le du Menneton. Alimentée par le bois des forêts avoisinant­es et, marginalem­ent, par un millier de tonnes annuelles de pépins de raisins, la centrale sera raccordée à une première tranche de 10 kilomètres de réseau de chaleur. Avec 17 kilomètres au total, ce dernier sera achevé en principe en 2023. À cette date, le nouvel ensemble alimentera la totalité de l’ouest de la métropole, avec en priorité les équipement­s publics, l’hôpital Bretonneau et l’université François Rabelais, gros consommate­urs d’énergies, ainsi que l’habitat collectif. Selon Jean-Luc Galliot, vice-président de Tours métropole Val de Loire chargé des politiques environnem­entales, le dispositif permettra d’éviter l’émission de 12"000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de l’énergie consommée par les quelque 800 bâtiments publics présents sur le territoire concerné.

FACTURE MINORÉE

Plus propre, le chauffage au bois est également moins onéreux que les énergies fossiles (électricit­é, gaz). La facture énergétiqu­e d’Engie Cofely, le concession­naire sur quinze ans qui prendra en charge la majorité de l’investisse­ment de 21 millions d’euros, devrait ainsi être minorée de 10"%. Un atout qui pousse Tours métropole à envisager d’ores et déjà l’émergence de nouveaux dispositif­s de chauffage biomasse, au sud et au nord de l’agglomérat­ion tourangell­e. De façon ambitieuse, l’élu estime que 30"% de la population de la métropole pourrait être chauffée au bois d’ici moins de dix ans, puisque les particulie­rs pourront également être raccordés aux futurs réseaux de chaleurs. Le schéma directeur qui sera présenté courant octobre intègre une autre mesure phare destiné à améliorer le bilan carbone : en 2020 sera lancée une plateforme pour la rénovation énergétiqu­e de l’habitation. Destiné à mettre un terme au maquis des aides et mesures existant, ce guichet unique sera ouvert à tous les habitants de Tours métropole.

GUILLAUME FISCHER

n

 ?? [DR] ?? La métropole tourangell­e, qui regroupe quelque 300!000 habitants, mise sur le chauffage biomasse pour diminuer son empreinte carbone. À moyen terme, le bois devrait représente­r un tiers de la consommati­on d’énergie nécessaire pour chauffer Tours et sa vingtaine de communes associées. Une chaufferie biomasse va être construite d’ici à la fin de l’année sur la zone industriel­le du Menneton.
[DR] La métropole tourangell­e, qui regroupe quelque 300!000 habitants, mise sur le chauffage biomasse pour diminuer son empreinte carbone. À moyen terme, le bois devrait représente­r un tiers de la consommati­on d’énergie nécessaire pour chauffer Tours et sa vingtaine de communes associées. Une chaufferie biomasse va être construite d’ici à la fin de l’année sur la zone industriel­le du Menneton.

Newspapers in French

Newspapers from France