Catastrophe de Lubrizol à Rouen : questions autour de la gestion d’une crise
Après le gigantesque incendie qui a ravagé le dépôt de l’usine Lubrizol à Rouen, dans la nuit du 25 au 26 septembre, l’inquiétude demeure vive parmi la population et la colère monte chez les élus. Si la gestion de l’incendie par les services de secours est unanimement saluée, il n’en va pas de même de la gestion de la communication par les services de l’État. Incriminés!? Des consignes désordonnées et des messages lacunaires, telle cette promesse d’une « absence de toxicité aiguë » répétée en boucle par la préfecture pendant les premières 48 heures. Il aura fallu que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, se risque à lâcher que
« Rouen était clairement pollué » pour que le discours des services de l’État prenne un tour (un peu) plus en phase avec le ressenti des habitants.