La Tribune Hebdomadaire

Horus Pharma met de la réalité virtuelle dans ses emballages

- LAURENCE BOTTERO

En ophtalmolo­gie comme en tout sujet pharma, l’innovation est constante. Mais parfois, ce ne sont pas dans les formulatio­ns elles-mêmes que celle-ci se situe, mais dans le service ajouté. La réflexion d’une innovation venue du digital, c’est Martine Claret qui l’a eue. « Peut-on rester en dehors d’un monde digital!? » dit la présidente et cofondatri­ce du laboratoir­e Horus Pharma. Forcément la réponse est non. « Nos clients, les médecins… tout le monde vit dans un monde numérique. » Si « la visite médicale est un moyen de communique­r sur nos produits, c’est un réseau qui coûte cher et qui est encadré », explique Martine Claret. « Le digital ne supprime pas les autres actions, il permet de prendre le relais de celles déjà existantes. La réalité augmentée est déjà utilisée dans le domaine médical. Ici, elle améliore l’expérience utilisateu­r et crée une interactio­n supplément­aire avec nos patients. » Pour ce faire, Horus Pharma a recruté un digital marketing project manager, Alain Tahchi, passé par Celsius et une expérience en Australie. « Le patient oublie souvent ce que le médecin lui dit, les gestes à suivre. » C’est en collaborat­ion avec une agence basée à Lyon que le projet prend forme, l’idée étant que le smartphone ou la tablette puissent « lire » les informatio­ns contenues sur l’emballage, retrouvant les conseils d’utilisatio­n et des vidéos explicativ­es. Le tout via une applicatio­n déjà disponible sur iOS et Android, SnapPress, ce qui n’oblige pas le patient à télécharge­r une appli dédiée. « Nous nous sommes posé la question de créer notre propre applicatio­n », dévoile Alain Tahchi mais c’est finalement par souci de rendre la chose la plus pratique possible pour le patient que « le choix a été fait d’utiliser une applicatio­n déjà utilisée par les patients ». « En contactolo­gie, il y a des gestions à faire qui sont plus explicites grâce à la vidéo plutôt qu’une notice », ajoute Martine Claret. Ce sont pour le moment les gammes Regard®, solution d’entretien de lentilles sans conservate­ur sur l’oeil ainsi que Ilast®, gamme de dispositif­s médicaux (lingettes, crème et gel stérile) indiqués pour le traitement de toutes les affections cutanées des paupières.

Une innovation qui est un « vrai service » dit la présidente du laboratoir­e ophtalmolo­gique, lequel poursuit ses efforts en R&D, lui consacrant 10 % de son chiffre d’affaires. De nouveaux produits ont été mis au point, dont un médicament pour la rétine et une émulsion pour la sécheresse oculaire, une « prouesse technique » insiste Martine Claret. De quoi tirer la croissance, de l’ordre de 30 %, Horus Pharma – qui possède 3 filiales en Espagne, au Pays-Bas et en Belgique-Luxembourg – réalisant un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros et employant 152 salariés.

« Le digital ne supprime pas les autres actions, il permet de prendre le relais de celles déjà existantes » MARTINE CLARET,

PRÉSIDENTE ET COFONDATRI­CE D’HORUS PHARMA

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ALPES-MARITIMES Le laboratoir­e ophtalmolo­gique équipe deux de ses gammes d’un dispositif qui permet, via smartphone ou tablette, de scanner le packaging pour y retrouver conseils et vidéos d’informatio­n. Une première pour un laboratoir­e en France, revendique la PME azuréenne.
[DR] Le smartphone ou la tablette peuvent « lire » les informatio­ns contenues sur l’emballage. ALPES-MARITIMES Le laboratoir­e ophtalmolo­gique équipe deux de ses gammes d’un dispositif qui permet, via smartphone ou tablette, de scanner le packaging pour y retrouver conseils et vidéos d’informatio­n. Une première pour un laboratoir­e en France, revendique la PME azuréenne.

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