La Côte d’Azur drague les sociétés innovantes britanniques
ALPES-MARITIMES À l’approche du Brexit, les entreprises britanniques revêtent un intérêt particulier pour l’agence de promotion économique Team Côte d’Azur. C’est vers les entreprises de l’intelligence artificielle et de l’innovation qu’elle fait porter ses actions.
Il n’a évidemment pas fallu attendre le Brexit pour que la Côte d’Azur s’intéresse à la Grande-Bretagne. Depuis deux ans déjà, des rendez-vous individuels étaient organisés. Mais l’échéance approchant, c’est avec Business France que Team Côte d’Azur a organisé, devant quinze sociétés, un séminaire baptisé « Côte d’Azur, High tech Destination & Magnet for talent », histoire de démontrer que, entre Nice et Sophia-Antipolis, la région dispose de tout ce dont une entreprise innovante a besoin pour se développer. Notamment l’Institut 3IA, lancé au printemps dernier, qui doit permettre de structurer un écosystème spécifique autour de l’intelligence artificielle, jusqu’alors éparpillé. Dans le viseur figurent autant les sociétés anglaises que celles originaires d’Amérique du Nord ou d’Asie installées sur le sol britannique et qui auraient la volonté de relocaliser tout ou partie de leurs activités sur le continent européen. Pour les convaincre, Team Côte d’Azur a fait le déplacement à Londres avec trois entreprises qui ont justement opté pour le sud de la France, surtout pour son écosystème IA et son orientation fintech, telles Arm, spécialiste du design de composants électroniques, Symphony, la licorne venue de Palo Alto, et Abaka, fintech… anglaise. À noter : depuis 2018, six décisions d’implantation d’origine britannique ont été concrétisées. Pour poser valises et projets, Sophia-Antipolis comme Nice Éco-Vallée, pour sa proximité avec l’aéroport Nice Côte d’Azur, sont attractives. Cependant, Brexit ou pas, l’opération séduction de l’agence de promotion économique se poursuit sur des sujets comme le smart vehicle et la santé. Depuis janvier dernier, 24 décisions d’investissements ont été réalisées, représentant la création ou le maintien de 408 emplois.