À Bordeaux, les écologistes mettent Florian sous pression
Aquelques mots près, le discours tenu par les différents courants de la gauche est similaire": si Alain Juppé ressemblait à une muraille infranchissable, sans lui le mur leur apparaît plus friable. Il est vrai que la notoriété de l’ancien maire et son aura, allant bien au-delà de son courant politique, étaient incomparables. Désabusé par un mouvement des « gilets jaunes » qu’il n’a pas réussi à comprendre, l’ex-Premier ministre a pris la direction du Conseil constitutionnel. Cette démission surprise a profité à Nicolas Florian, devenu maire de Bordeaux le 7 mars 2019. L’ancien patron des finances, des ressources humaines et de l’administration générale de la Ville ne ménage pas sa peine. Particulièrement depuis la fin de l’été, on le voit partout. L’enjeu est d’améliorer une notoriété encore moyenne": 70 % des Bordelais inscrits sur les listes électorales le connaissent au moins de nom et 42 % disent le connaître bien, loin d’un Alain Juppé, qui culmine à respectivement 99 % et 92 % dans le sondage que publie La Tribune en partenariat avec Elabe.
Dans cette course, Nicolas Florian, 50 ans, ne briguera pas l’étiquette Les Républicains et a largement pris ses distances avec le parti, sans rompre officiellement comme l’avait fait Alain Juppé": « J’assume ma liberté, mon indépendance, je ne veux pas être sous tutelle, et je n’aurai aucune étiquette"! », certifie-t-il. Ce qui ne l’empêchera pas de pouvoir s’appuyer sur les réseaux juppéistes ainsi que sur le MoDem, dont il s’est
MIKAËL LOZANO