Gaaap fait fructifier l’innovation alpine
Au coeur des HautesAlpes, l’incubateur porté par la CCI et l’agglomération Gap-Tallard-Durance a réussi en une année le pari de séduire startups et jeunes entreprises innovantes. Ce qui correspond aussi à une volonté de renforcer l’attractivité du territoire.
Il y a un peu plus d’un an, Gaaap était porté sur les fonts baptismaux avec une double volonté": celle d’attirer de jeunes pousses et ainsi, contribuer à l’attractivité d’un territoire alpin, connu davantage pour sa filière agroalimentaire et son appétence pour le sport de montagne plutôt que comme lieu d’implantation de startups. Dans le rôle des fées penchées sur le berceau – comprendre à l’initiative du projet – la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance et la CCI des HautesAlpes, toutes deux alliées dans la recherche de nouveaux relais de croissance. « Le développement industriel passe par l’innovation », commentait alors Éric Gorde, le président de l’institution consulaire, à La Tribune.
E-SANTÉ ET MOBILIER
Gaaap, c’est donc un incubateur mais aussi un espace de coworking, deux structures qui se complètent, installées au plein coeur de ville. Un an après, la preuve du concept est réussie. L’objectif initial était d’accueillir un maximum de 12 startups": elles sont 11 à être accompagnées. Des jeunes pousses qui ne sont pas, finalement, exclusivement positionnées sur le segment de la smart mountain.
Une bonne nouvelle qui démontre l’appétence pour l’initiative. Mobilier design, e-santé, application mobile pour le sport, cybersécurité, maroquinerie vegan… « Ces entrepreneurs ont fait le choix de venir ou de revenir s’installer à Gap. Ce qui prouve que l’on peut avoir envie de mener des projetspointus,mêmeendehors des grandes agglomérations », souligneAdèleLehoux,lacoordinatrice du Gaaap. L’espace coworking, pour sa part, compte27membresetdesusagers réguliers comme d’autres plus ponctuels et de nationalités très différentes, notamment des Américains, des Allemands, des Anglais et des Canadiens.
« On peut avoir envie de mener des projets pointus, même en dehors des grandes agglomérations. » ADÈLE LEHOUX,
COORDINATRICE DU GAAAP
Financé encore en majorité par le secteur public, notamment dès sa création par une aide État-Région, Gaaap vise l’équilibre d’ici deux ans. La banque Caisse d’Épargne-Cepac, établie à Marseille, soutient également l’incubateur. « Nous voulons tisser davantage de liens avec des partenaires, pas seulement financiers, mais aussi techniques » dévoile Adèle Lehoux. Mais l’un des atouts de Gaaap tient dans sa… position géographique. « Nous avons une carte à jouer pour ce qui est la qualité de vie. » La montagne ça vous gagne toujours.