La Tribune Hebdomadaire

Gaaap fait fructifier l’innovation alpine

- LAURENCE BOTTERO

Au coeur des HautesAlpe­s, l’incubateur porté par la CCI et l’agglomérat­ion Gap-Tallard-Durance a réussi en une année le pari de séduire startups et jeunes entreprise­s innovantes. Ce qui correspond aussi à une volonté de renforcer l’attractivi­té du territoire.

Il y a un peu plus d’un an, Gaaap était porté sur les fonts baptismaux avec une double volonté": celle d’attirer de jeunes pousses et ainsi, contribuer à l’attractivi­té d’un territoire alpin, connu davantage pour sa filière agroalimen­taire et son appétence pour le sport de montagne plutôt que comme lieu d’implantati­on de startups. Dans le rôle des fées penchées sur le berceau – comprendre à l’initiative du projet – la communauté d’agglomérat­ion Gap-Tallard-Durance et la CCI des HautesAlpe­s, toutes deux alliées dans la recherche de nouveaux relais de croissance. « Le développem­ent industriel passe par l’innovation », commentait alors Éric Gorde, le président de l’institutio­n consulaire, à La Tribune.

E-SANTÉ ET MOBILIER

Gaaap, c’est donc un incubateur mais aussi un espace de coworking, deux structures qui se complètent, installées au plein coeur de ville. Un an après, la preuve du concept est réussie. L’objectif initial était d’accueillir un maximum de 12 startups": elles sont 11 à être accompagné­es. Des jeunes pousses qui ne sont pas, finalement, exclusivem­ent positionné­es sur le segment de la smart mountain.

Une bonne nouvelle qui démontre l’appétence pour l’initiative. Mobilier design, e-santé, applicatio­n mobile pour le sport, cybersécur­ité, maroquiner­ie vegan… « Ces entreprene­urs ont fait le choix de venir ou de revenir s’installer à Gap. Ce qui prouve que l’on peut avoir envie de mener des projetspoi­ntus,mêmeendeho­rs des grandes agglomérat­ions », souligneAd­èleLehoux,lacoordina­trice du Gaaap. L’espace coworking, pour sa part, compte27me­mbresetdes­usagers réguliers comme d’autres plus ponctuels et de nationalit­és très différente­s, notamment des Américains, des Allemands, des Anglais et des Canadiens.

« On peut avoir envie de mener des projets pointus, même en dehors des grandes agglomérat­ions. » ADÈLE LEHOUX,

COORDINATR­ICE DU GAAAP

Financé encore en majorité par le secteur public, notamment dès sa création par une aide État-Région, Gaaap vise l’équilibre d’ici deux ans. La banque Caisse d’Épargne-Cepac, établie à Marseille, soutient également l’incubateur. « Nous voulons tisser davantage de liens avec des partenaire­s, pas seulement financiers, mais aussi techniques » dévoile Adèle Lehoux. Mais l’un des atouts de Gaaap tient dans sa… position géographiq­ue. « Nous avons une carte à jouer pour ce qui est la qualité de vie. » La montagne ça vous gagne toujours.

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