L’environnement au coeur des municipales
ÉLECTIONS Notre sondage confirme que l’écologie est désormais une préoccupation majeure des électeurs, indépendamment de leurs convictions politiques ou de leur implantation géographique.
Quelle que soit leur sensibilité politique, 85!% des Français souhaitent que les questions environnementales occupent une « place importante » dans les propositions des candidats de leur commune. C’est ce qui ressort de notre étude Elabe-Veolia sur les Français et l’environnement. Ils sont même plus de 90!% chez les électeurs d’Emmanuel Macron (92!%) ou de Benoît Hamon (95!%). Cette absence de clivage se retrouve aussi quel que soit le nombre d’habitants de la commune concernée. Qu’ils vivent dans un village de moins de 2!000 habitants ou bien dans la région parisienne, ils sont entre 81 et 88!% à plébisciter cette cause. « C’est une idée reçue qui tombe, relève Laurence Bedeau, associée chez Elabe. Tous les électorats se rejoignent, y compris les électeurs de droite pour qui cela avait pu être un sujet un peu plus lointain. L’environnement ne peut plus être un sujet sur la longue liste des promesses, mais doit être intégré. »
Même si les Verts semblent bien placés pour réaliser un bon score lors des prochaines élections municipales, « voter pour un candidat écologiste pour la présidence de la République » ne suffit plus pour les sondés. À la question de savoir qui a le pouvoir d’agir sur la situation de l’environnement pour faire changer les choses, les sondés citent tout d’abord les États (72!%), puis les entreprises (69!%), les individus eux-mêmes (61!%) et les collectivités locales (56!%). « C’est un changement de paradigme, estime Laurence Bedeau. L’environnement n’est plus seulement le sujet des urbains, mais devient une problématique du quotidien. » Parmi les « solutions crédibles » citées par ce même panel figurent des gestes que chacun peut réaliser à son échelle. Le recyclage de 100!% des emballages en plastique d’ici à 2025, le tri des déchets et l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires (vêtements, cosmétiques) sont en effet les trois premières mesures jugées « très utiles » .
Néanmoins, pour obtenir un effet démultiplicateur et réaliser une véritable transition écologique, les territoires se doivent d’accompagner leurs administrés dans ces processus. Par exemple, facturer toute levée de poubelle de déchets non recyclables, en plus d’un abonnement annuel pour la levée de la poubelle jaune.