La Tribune Hebdomadaire

Marck-Balsan se lance dans le prêt-à-porter

- GUILLAUME FISCHER

INDRE Premier fabricant français d’uniformes militaires et de tenues de sécurité, le groupe Marck compte diversifie­r en 2020 son navire amiral castelrous­sin Balsan dans l’habillemen­t civil. Explicatio­ns.

Après une première incursion dans le prêt-à-porter en 2018 avec la confection de modèles de sous-vêtements pour la marque le Slip français, Balsan réalisera des jeans l’année prochaine en tant que sous-traitant du fabricant 1083 basé à Romans-surIsère. La société, qui s’est récemment équipée de machines permettant de répondre à la mode à la demande (fashion on demand), améliorera ainsi l’utilisatio­n de ses deux ateliers basés à Châteaurou­x et à Calais. Ils emploient chacun 100 salariés, sur un effectif total de 280 personnes, en incluant l’unité de Taninges, spécialisé­e dans les petites séries, et celle de Sainte-Pazanne, dévolue aux coiffes militaires. Cette optimisati­on de l’outil industriel devrait se traduire à terme par une hausse sensible des recettes réalisée sur le créneau civil.

Si Balsan ambitionne de multiplier par cinq en trois ans son chiffre d’affaires – il était de 47 millions d’euros en 2018 – dans le prêt-à-porter civil (2&% en 2019) pour le porter à 10&%, le coeur du business du groupe familial, présidé par Philippe Belin et dirigé par Laurent Marck, reste, depuis sa création en 1850, le vêtement militaire ou de sécurité. Dans ce cadre, la société castelrous­sine bataille sur le marché hexagonal pour conserver son leadership face à son principal concurrent, Paul Boyé basé en Haute-Garonne. En appel d’offres pour le renouvelle­ment des uniformes de la Garde républicai­ne, Balsan vient ainsi de remporter le marché des nouvelles tenues des personnels de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). À la clé, un nouveau look pour les sauveteurs, mais aussi différente­s améliorati­ons techniques comme l’intégratio­n d’éclairages LED au sein des tissus. À l’instar du vêtement civil, le renforceme­nt de l’export est aussi au coeur de la stratégie de Balsan qui réalise déjà plus de 40% de ces recettes hors de l’Hexagone. Le renouvelle­ment des uniformes en 2020 des forces de maintien de la paix au Cameroun et en Côte d’Ivoire, mais aussi l’équipement de plusieurs unités de forces spéciales asiatiques, participer­ont à la croissance espérée de la part de recettes réalisée sur ce créneau porteur.

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[BRIGITTE BAUDESSON] Balsan veut aussi se renforcer à l’export, qui constitue déjà 40!% de ses recettes.

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