Les PME de Nouvelle-Aquitaine misent sur le modèle coopératif
BORDEAUX
Leur nombre a doublé en quinze ans. Les sociétés coopératives et participatives (Scop) ou d’intérêt collectif (Scic) emploient désormais 6!500 salariés en Nouvelle-Aquitaine. De toutes tailles et opérant dans des secteurs extrêmement variés, ces entreprises revisitent leur rapport à leurs salariés, à l’économie et à"leur territoire.
Un bureau d’expertise écologique, une entreprise de charpenterie, une école Montessori, un sous-traitant électronique, un studio de jeu vidéo ou un cabinet d’architectes : ces entreprises toutes situées en Nouvelle-Aquitaine ont pour point commun d’être des Scop, des sociétés coopératives et participatives. En clair, ce sont des entreprises comme les autres à la différence près qu’elles sont détenues majoritairement par leurs propres salariés!!
Au statut classique de SA, SAS ou SARL, vient en effet se greffer un statut coopératif qui prévoit notamment l’élection du dirigeant, la consultation de tous les salariés-associés selon le principe d’un associé égale une voix, et un partage équitable du profit avec en moyenne 45!% du résultat affecté aux réserves impartageables de l’entreprise. Résultat : leur taux de survie à trois et à cinq ans est supérieur aux entreprises classiques tandis que le turnover est en général inférieur. Qu’il s’agisse d’une création ex nihilo, d’une transmission d’entreprise, de la reprise après une faillite ou de la transformation d’une association, les Scop et leurs petites soeurs les Scic (sociétés coopératives d’intérêt collectif) ont de multiples occasions d’éclore.
UN PARTAGE RELATIF DU POUVOIR
« On constate une accélération du nombre de créations depuis cinq ans. Les Scop ont le vent en poupe parce qu’elles s’inscrivent pleinement dans l’économie sociale et solidaire et qu’elles le prouvent au quotidien. Fonctionnement démocratique, échelles de salaires plus resserrées, affectation des résultats aux réserves et aux salariés : c’est cela qui définit les Scop, bien plus que la nature de leur activité », résume Marc Amorena, le directeur de l’Union régionale des Scop Aquitaine.