La Tribune Hebdomadaire

La startup californie­nne Lo! Orbital s’installe à Toulouse

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HAUTE!GARONNE La startup californie­nne Loft Orbital crée à Toulouse une filiale pour ses activités en Europe. Lancé en 2020, son premier satellite fera voler notamment la constellat­ion IoT d’Eutelsat et Sigfox. FLORINE GALÉRON

Un nouvel acteur du New Space prend ses quartiers dans la Ville rose. La startup Lo! Orbital, née dans la Silicon Valley et spécialisé­e dans l’organisati­on de missions spatiales, vient d’annoncer la création d’une filiale à Toulouse. « Lo! Orbital met à dispositio­n une infrastruc­ture satellitai­re en orbite basse pour des clients qui souhaitent faire voler des capteurs, collecter de la donnée [observatio­n de la Terre, télécoms, Internet des objets (IoT), ndlr], mais qui ne veulent pas s’occuper de toute la partie gestion de mission spatiale –" commander un satellite, faire l’intégratio­n, aller acheter un lancement et le me#re sur orbite », explique Antoine de Chassy, directeur général de la société. Lo! Orbital achète un satellite à bas coût auprès d’acteurs du New Space, notamment Blue Canyon Technologi­es, et se charge des technologi­es logicielle­s qui perme"ent l’interface entre les charges utiles et la plateforme. Une fois le satellite lancé, les clients de Loft Orbital peuvent prendre le contrôle de leur charge utile et accéder à leurs données.

UNE PREMIÈRE MISSION AVEC LES CAPTEURS DE SIGFOX

« Pour la mission inaugurale qui sera lancée au cours du premier semestre 2020, notre satellite transporte­ra les capteurs de plusieurs clients : la constellat­ion IoT d’Eutelsat développée avec Sig$ox, baptisée Elo, un imageur pour le gouverneme­nt émirati, un capteur de méthane de la startup Orbital Sidekick et la charge utile de la startup SpaceChain qui travaille sur la blockchain dans l’espace », détaille le dirigeant. L’autre originalit­é de Lo! Orbital réside dans son modèle économique. « La nouveauté est que les clients paient à la consommati­on. S’il y a 80 wa#s disponible­s et que le client n’en consomme que 40, il sera facturé uniquement sur ce qu’il a utilisé. Un contrat typique s’échelonne entre 1"et 5" millions de dollars alors qu’aujourd’hui le moindre satellite de base va coûter entre 5 et 10 millions, voire 20 à 30 millions », ajoute-t-il. Pour parvenir à un tarif aussi compétitif, Lo! Orbital utilise des satellites à bas coût « les plus standards possible dans la veine des produits de Blue Canyon, LeoStella, OneWeb qui coûtent entre 2"et 5"millions de dollars ». Plutôt que des nanosatell­ites, « trop petits pour ce type de mission », la startup mise sur des microsatel­lites d’une centaine de kilos avec une durée de vie de cinq ans.

Lo! Orbital, qui a levé 13 millions de dollars cet été, disposait jusqu’ici d’un effectif de 24 personnes. La filiale toulousain­e aura pour mission de toucher des clients en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Elle sera composée de quatre personnes dès fin 2019, puis passera à un effectif de 10 personnes en 2020.$

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!ISTOCK" Loft Orbital propose des tarifs de lancement très compétitif­s en utilisant des satellites à bas coût.

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