Notation sociale et environnementale!: le marché de toutes les convoitises
ESG bution à la transition écologique et à la lutte contre le réchauffement climatique!», expose Jean-Guillaume Péladan, directeur de la stratégie environnement de la société de gestion Sycomore AM. Dans la même lignée, Bruxelles devrait bientôt obliger tous les investisseurs européens à d é c l a r e r c o mme n t ils intègrent ces critères. Et, une taxonomie européenne perme%ant d’estampiller les activités durables, est en cours d’élaboration.
JULIETTE RAYNAL
PRESSION SOCIÉTALE
«!Ces questions sont beaucoup plus relayées dans les médias et il y a une pression sociétale croissante qui demande à la finance d’être une solution de la transition écologique plutôt que de faire partie du problème! », résume Jean-Guillaume Péladan. Résultat de ce%e prise de conscience!: les principes pour l’investissement responsable, lancés par l’ONU en 2006, ont recueilli, depuis lors, la signature de quelque 23$000!gestionnaires chargés de placer près de 90$000!milliards de dollars. C’est presque cinq fois plus qu’il y a dix ans. Loin d’être philanthropiques, les financiers ont compris que les risques environnementaux ou sociétaux affectaient de plus en plus la rentabilité des entreprises.
La facture peut être salée. En 2016, le scandale du «!dieselgate!» a ainsi valu plusieurs dizaines de milliards d’euros à Volskwagen. «!La vision de Milton Friedman selon laquelle la seule responsabilité sociale des entreprises est d’augmenter leurs profits est radicalement insuffisante!», conclut Sylvain de Forges, administrateur de Shi' Project, un think tank sur la transition énergétique.