Un recentrage et des prestations payantes
La chambre de commerce et d’industrie (CCI) Bretagne doit transformer rapidement son modèle économique. Le recentrage s’appuiera sur cinq missions, dont le soutien à l’entrepreunariat, l’appui aux entreprises pour leur transformation numérique et écologique, l’internationalisation. La nouvelle convention d’objectifs et de moyens (COM) a été signée avec Michèle Kirry, la préfète de Bretagne, en novembre. Si elle « clarifie les rôles, elle ne règle pas tout pour autant », avait affirmé Jean-François Garrec lors de l’assemblée générale de la structure, organisée le même jour.
Le président de la CCI Bretagne a!end notamment d’en savoir plus sur les rôles et les missions des autres acteurs au service des entreprises, comme les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Sollicitée dans ce cadre, la CCI Bretagne, qui chapeaute les quatre CCI territoriales et travaille avec 125"000 entreprises (92"% de PME), n’a pas souhaité évoquer les leviers qu’elle voulait actionner. «!Nous travaillons à la mise en oeuvre de la COM, sachant que plusieurs décrets d’application de la loi Pacte sont en a#ente et que CCI France doit définir plusieurs normes et cadres d’intervention », s’est-elle contentée de répondre. La restructuration passera néanmoins « par une remise à plat de l’offre de services » et s’effectuera dans un budget primitif 2020 déficitaire de 200$K€ (68,70 M€ en produits, 68,90 M€ en charges). La taxe pour frais de chambre (TFC) allouée à l’ensemble des CCI bretonnes baisse à 22,90 M€ (27,40 M€ en 2019). C’est 4 M€ pour la CCIR mais 400"000 € de moins. Cette diminution des ressources publiques devrait pousser à la commercialisation de « prestations payantes à plus forte valeur ajoutée, dans l’innovation », indique-t-elle sans plus de précision. La baisse des effectifs va aussi se poursuivre. L’an passé, la CCI Bretagne (hors infrastructures) comptait 838 équivalents temps plein (ETP$; 940 ETP en 2015) mais table sur 786 collaborateurs répartis sur l’ensemble du territoire à la fin 2020, voire moins dans les années à venir. Depuis deux ans, les CCI ont perdu de nombreux collaborateurs, nouveaux retraités ou jeunes cadres ayant rejoint une entreprise. La mutualisation des services est aussi en oeuvre, à l’image de la difficile fusion, en 2016, des CCI de Rennes et de Saint-Malo-Fougères au sein de la CCI d’Ille-et-Vilaine.
La diminution des ressources pousse à la commercialisation de services « à plus forte valeur ajoutée, dans l’innovation#»
UN MEMBRE DE LA CCI BRETAGNE
PASCALE PAOLI!LEBAILLY