La Tribune Hebdomadaire

Lyon Les Verts perturbent le jeu politique traditionn­el

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S’ils sont en capacité de prendre la ville de Lyon, fief de la Macronie, les écologiste­s restent encore challenger­s pour présider la métropole de Lyon.

À Lyon, comme ailleurs, EELV veut profiter de ses bons résultats aux élections européenne­s, où le parti est arrivé en deuxième position, avec 21$% des voix, derrière la liste LREM. C’est Grégory Doucet, 46#ans, qui a été élu par ses pairs pour transforme­r l’essai. Le secrétaire d’EELV Lyon, ancien humanitair­e qui oeuvre dans l’économie sociale et solidaire, est confiant. « Il y a une vraie envie d’écologie dans ce!e ville, mais les citoyens ne sont pas dupes face aux annonces. Notre engagement, c’est une écologie politique sincère et profonde », indiquait Grégory Doucet en novembre dernier. Une analyse qui semble se confirmer au fil du temps puisque, selon le dernier sondage OpinionWay pour LyonMag et Jazz Radio, il mène désormais la course en tête avec 22$% des intentions de vote. S’il est loin devant Yann Cucherat – le candidat officiel LREM et protégé du maire sortant, Gérard Collomb – qui plafonne à 15$% des intentions de vote, il est talonné par le candidat de la droite, Étienne Blanc, à 20$%. Le résultat final dépendra donc de sa capacité à convaincre, sur le terrain, les électeurs des arrondisse­ments qui « pèsent » le plus dans l’échiquier électoral, car, comme à Paris, il s’agit d’une élection au suffrage universel indirect. « La sociologie électorale de Lyon a peu évolué, il faut que les électeurs se retrouvent dans une offre, qui, elle, a beaucoup changé », rappelle Paul Bacot, professeur émérite à Sciences Po Lyon.

LA MÉTROPOLE,

UNE PLACE À CONQUÉRIR

Reste aux Verts à « prendre » la métropole de Lyon (59#communes, plus de 1,3 million d’habitants), également soumise à un vote par circonscri­ption. La puissance de la collectivi­té territoria­le a%ire toutes les convoitise­s, à commencer par celles de Gérard Collomb. L’ancien ministre de l’Intérieur profite de sa notoriété pour caracoler en tête des sondages, à 27$% des intentions de vote. « Ce sont de grandes tendances, modère Paul Bacot. Ce sont les premières élections du genre. Les conséquenc­es de ce mode de scrutin sont encore incertaine­s sur le résultat final : peu de voix peuvent tout faire basculer. » Une donnée qui n’effraie pas Bruno Bernard, second dans les sondages, à 20$% d’intentions de vote. « On peut gagner : on colle aux préoccupat­ions des citoyens. Face à ce!e opportunit­é, c’est notre devoir d’écologiste­s de faire le maximum pour réussir. Certes, Gérard Collomb reste favori, mais on voit bien qu’aujourd’hui, si ce n’est pas lui qui gagne, eh bien, cela devrait être nous#! » Reste que le chef d’entreprise est celui qui dicte le tempo de la campagne : pollution, mobilité, transports, équilibre des territoire­s et sécurité sont dans la tête de tous les candidats.#

STÉPHANIE BORG «!Gérard Collomb reste favori, mais on voit bien qu’aujourd’hui, si ce n’est pas lui qui gagne, eh bien, cela devrait être nous"!!» BRUNO BERNARD,

CANDIDAT EELV À LA PRÉSIDENCE DE LA MÉTROPOLE

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#DR$ Les écologiste­s Grégory Doucet (à g.) et Bruno Bernard (à dr.) sont prêts à «!faire le!maximum pour réussir!».

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