Un scrutin sans écolos
Aucune des sept listes briguant la mairie d’Ajaccio n’a choisi la couleur politique de l’écologie. Dans la plus grande ville de Corse (70"000#habitants), les problématiques liées à l’environnement, à l’aménagement urbain, aux transports ou à la qualité de l’air sont pourtant omniprésentes, bien que le maire sortant, le juppéiste Laurent Marcangeli, n’en ait pas fait le cheval de bataille de sa mandature. Avec 35"000 à 38"000 véhicules qui pénètrent chaque jour dans une a$glomération a!ractive mais sous dotée en infrastructures, étouffant sous les embouteillages, la question du plan de déplacement urbain est capitale. «#70% des déplacements quotidiens font moins de 3 kilomètres », rappelle-t-on dans son entourage, tout en indiquant que l’édile s’est par ailleurs positionné publiquement, comme d’autres villes touristiques, contre la pollution maritime générée par les ferries et les bateaux de croisière dans le port d’Ajaccio. Les trois listes nationalistes parlent pour une fois d’une même voix pour dénoncer « la bétonisation » de la ville, en référence aux nombreuses constructions. Mais parmi elles, seule celle conduite par Jean-André Miniconi, soutenu par le président de l’exécutif, Gilles Simeoni, va faire figurer deux écologistes sur les 49#candidats aux municipales. La gauche, qui a perdu la mairie en 2014, plaide pour la création de poumons verts, de voies douces et la préservation d’espaces agricoles.
PAUL ORTOLI