L’environnement revendiqué par tous
Le dénouement était aussi a!endu que le dernier épisode d’une série à succès. La gauche marseillaise pouvait s’a!aquer à la mairie, unie comme un seul homme. Une alliance totale qui tourne court début octobre, avec le choix des adhérents d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) de lancer leur propre liste avec à sa tête Sébastien Barles. Ce dissident écologiste aux élections municipales de 2014, ce!e fois investi, se retrouve face au Printemps marseillais, le rassemblement du reste de la gauche phocéenne.
UneunionmenéeparMichèleRubirola, historique militante locale… EELV et suspendue par son parti depuis.
MICROFORÊTS DANS LA VILLE
Ce face-à-face des deux candidats Verts risque de laisser un goût amer aux sympathisants des deux côtés. D’après le sondage La Tribune/ Elabe/BFMTV publié en septembre dernier, le total des listes de gauche oscillerait entre 39"% et 44,5"% si on additionne la liste écologiste. De quoi entrevoir une victoire sur le papier. Sur le terrain, la campagne peine à s’emballer, bien que Sébastien Barles ait reçu la visite de Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, pour l’inauguration de son local de campagne. Pour le candidat, la désignation de Michèle Rubirola au Printemps marseillais n’est qu’un moyen de «"verdir"» le mouvement. Des passes d’armes qui feraient presque oublier les propositions. Là encore, ça tâtonne. Sébastien Barles annonce la création de microforêts à travers la ville, alors que le programme du Printemps marseillais, lui, se fait a!endre.
Conscients de l’importance du thème de l’environnement, prioritaire pour 23"% des électeurs selon notre sondage, tous les partis se me!ent au vert. Martine Vassal, candidate Les Républicains, y consacre dans son programme un axe baptisé «"Respire"». Électron libre, Samia Ghali a pu compter sur la venue, en début d’année, de Ségolène Royal. Même le Rassemblement national s’y met# : le candidat Stéphane Ravier a abordé le sujet pour la première fois, reprochant la destruction d’espaces verts.
RÉMI BALDY