Les transports au coeur de la campagne
La campagne électorale prend à Strasbourg une allure de guerre picrocholine. L'explosion du groupe d'alliés au maire sortant, Roland Ries (PS), a orienté les débats autour de querelles personnelles. Les Verts, qui n'ont pas présenté leur programme économique, font déjà la course en tête dans les sondages, malgré l'absence de notoriété de leur candidate Jeanne Barseghian (39$ans), conseillère municipale sortante. La sociologie des quartiers strasbourgeois (20,7!% pour EELV aux européennes de 2019) favorise ce"e inconnue du monde politique, qui martèle ses arguments autour de l’urgence climatique. « Nous allons rendre gratuits les abonnements bus et tram pour les moins de 18!ans », a-t-elle promis. Les opposants Alain Fontanel (LREM, ex-PS) et
Mathieu Cahn (PS) n'ont pas tardé à verdir leur programme, lâchant du lest aux défenseurs de la gratuité des transports en commun. La promesse impacterait les comptes de l'exploitant, la CTS, à hauteur de 6,2 millions d'euros par an. « Soit huit points defiscalitélocale », persifleRobertHerrmann, président sortant (PS) de l'Eurométropole. Laissé à l'écart des listes de gauche, celui-ci paie son a"achement à la réalisation d'un nouveau contournement routier de Strasbourg, projet raillé par les écologistes malgré les engorgements quotidiens de l'autoroute qui traverse la ville en son centre. La requalification prévue de l'ancienne A$35 en boulevard urbain n'a pas fait l'objet de contrepropositions. Mais la campagne municipale n'a pas encore commencé.$
OLIVIER MIRGUET