Élections municipales : les Verts en embuscade
Les préoccupations liées à l’environnement vont-elles profiter aux candidats soutenus par les écologistes ? À Lyon, Montpellier, Bordeaux, Nantes ou Paris, leurs idées sont entrées en campagne, mais rien ne dit qu’ils en bénéficieront dans les urnes.
ÉLECTIONS
En mars prochain, Europe Écologie-Les Verts, qui détient déjà la ville de Grenoble, espère bien gagner d’autres municipalités dans toutes les régions. Mais si les idées écologistes sont bel et bien entrées en campagne, rien ne dit que les Français voteront pour les Verts.
Bordeaux, Lyon, Marseille, Rouen, Besançon, Poitiers, Villeurbanne, Strasbourg, Nantes, Perpignan, Boulogne-Billancourt, Ivry-sur-Seine, Noisy-le-Sec, Gentilly, Paris!18e et enfin Paris!20e. Présentant ses voeux pour l’année 2020, le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) a listé toutes les communes et tous les arrondissements «!prenables!» aux prochaines élections municipales. «!Un bulletin de vote vert est le meilleur passeport vert pour le changement! », a ainsi martelé Julien Bayou, le 15 janvier dernier. Car, depuis sa troisième place aux dernières élections européennes, derrière le Rassemblement national (RN) et La République en marche, EELV s’imagine désormais en grand vainqueur ou a minima en faiseur de rois lors du scrutin de mars prochain. Ce"e volonté se heurte toutefois aux discours de ses concurrents qui se présentent également comme « !écologistes!» . À commencer par le chef de l’État, Emmanuel Macron, qui vante le « !rôle clé!» des maires pour les «!initiatives les plus innovantes! » en matière de transition écologique, jusqu’à la présidente du RN, Marine Le Pen, qui plaide pour le localisme. Sans surprise, les Verts, qui dirigent la grande ville de Grenoble depuis 2014 ainsi que quelques communes ici et là, récusent ce positionnement politique chez leurs adversaires. À l’image de Julien Bayou, ils répètent en effet «!qu’il est temps de concevoir, construire, gérer et vivre nos villes différemment!».