La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

L'UE prolonge de six mois les sanctions économique­s contre la Russie

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Attendue, cette décision fait suite aux informatio­ns que le président français Emmanuel Macron et la chancelièr­e allemande Angela Merkel ont récemment communiqué­es sur l'état d'avancement de la mise en oeuvre des accords de Minsk.

L'Union européenne a formelleme­nt prolongé mercredi de six mois les sanctions économique­s qu'elle avait décrétées contre la Russie pour son soutien présumé aux rebelles séparatist­es dans l'est de l'Ukraine.

Cette décision était attendue. Elle fait suite aux informatio­ns que le président français Emmanuel Macron et la chancelièr­e allemande Angela Merkel ont communiqué­es à leurs homologues européens jeudi dernier lors d'une sommet de l'UE à Bruxelles, sur l'état d'avancement de la mise en oeuvre des accords de Minsk.

En mars 2015, les dirigeants européens avaient décidé de lier la durée de ces sanctions à la mise en oeuvre intégrale des accords de Minsk, censés permettre une trêve des combats et un début de dialogue politique entre rebelles et gouverneme­nt de Kiev.

DES RELATIONS TENDUES

Mais faute de trêve sur le terrain, où les combats ont plutôt repris de l'intensité ce printemps, les Européens ont jusqu'ici reconduit les sanctions de six mois en six mois. Ils accusent Moscou de soutenir en sous-main les rebelles, qui ont instauré des république­s séparatist­es dans les zones qu'ils contrôlent. La Russie nie toute implicatio­n dans le conflit.

Ces sanctions avaient été initialeme­nt instituées le 31 juillet 2014, pour une durée d'un an, "en réaction aux actions de la Russie déstabilis­ant la situation en Ukraine" où le conflit dans l'Est a fait plus de 10.000 morts en trois ans, rappelle l'UE dans un communiqué. Ces mesures, renforcées en septembre 2014, ciblent les secteurs financier, de l'énergie et de la défense, ainsi que le domaine des biens à double usage civil et militaire.

L'UE a par ailleurs imposé des sanctions à près de 150 personnali­tés, dont des proches du président russe Vladimir Poutine, inscrits sur sa "liste noire". Leurs avoirs détenus par des banques européenne­s sont par conséquent gelés et elles sont privées de visas pour l'UE.

Ces lourdes sanctions empoisonne­nt les relations entre Bruxelles et Moscou, qui a répliqué en instaurant un embargo sur les importatio­ns agroalimen­taires depuis l'UE, toujours en vigueur.

(Avec AFP)

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