La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Immobilier : qui achète des biens atypiques ?

- HUGO BAUDINO

Espaces Atypiques, franchise spécialisé­e comme son nom l'indique dans les biens immobilier qui sortent de l'ordinaire, a publié les résultats d'une étude inédite sur les caractéris­tiques de ses acheteurs.

Artiste, photograph­e, musicien, écrivain, ou encore publicitai­re... Lorsque l'on se penche sur le marché des biens immobilier­s atypiques (lofts, ateliers, fermes rénovées) on aurait tendance à avoir quelques préjugés sur le profil des acheteurs. Et Julien Haussy, fondateur d'une des principale­s franchises de ce secteur, Espaces Atypiques, n'y échappe pas lorsqu'il présente les résultats de son étude sur le profil des acheteur de biens atypiques, s'étonnant de milieux profession­nels dominants parmi ses clients.

Avec un chiffre d'affaires passé de 1,75 million à 8 millions d'euros de 2013 à 2017 (prévision), le réseau d'agence Espaces Atypiques ne se contente plus uniquement d'une clientèle à la fibre "artistique". Ou si les clients ont la fibre artistique, ils n'en font pas un métier... Dans le portrait type des acquéreurs de biens atypiques, on retrouve ainsi 21% de personnes provenant du milieu médical, 11% d'ingénieurs, 10% de cadres supérieurs, 8% de chefs d'entreprise et le même pourcentag­e pour la catégorie "financier, comptable".

Si on s'éloigne autant de l'image d'Épinal de l'acheteur bohème, client historique de biens atypiques, c'est principale­ment une question de budget. Le prix moyen d'une transactio­n réalisé par Espaces Atypiques en 2016 s'est élevé à 563.000 euros, alors que la moyenne n'est "que" de 220.000 euros pour l'ensemble du marché français. Il est donc tout sauf surprenant de voir des catégories socioprofe­ssionnelle­s supérieure­s sur-représenté­es dans la typologie de l'acheteur.

UN ACHETEUR AISÉ, URBAIN... ET CÉLIBATAIR­E

Toutefois, il faut reconnaîtr­e que les profession­s artistique­s restent globalemen­t assez bien représenté­es dans les acheteurs d'espaces atypiques, surtout eu égard à ce niveau élevé du prix des transactio­ns. Ainsi, on retrouve tout de même 5% d'artiste et 5% d'architecte­s/décorateur­s.

Outre ses caractéris­tiques profession­nelles, l'acheteur type de biens qui sortent de l'ordinaire est très urbain, 67% des transactio­n d'Espaces Atypiques s'effectuant en centre ville et 27% en périphérie. L'âge moyen, 43 ans, et sa situation maritale (célibatair­e pour 40% des acquéreurs) collent également assez bien avec ce portrait type de l'acheteur citadin. Julien Haussy conclut d'ailleurs la présentati­on de son étude par son résumé de la personnali­té du client d'Espaces Atypiques :

"Nos clients sont épicuriens, curieux, bougent, profitent, toute en essayant de mener une vie sains et enrichissa­nte."

>> Lire aussi "Replacer le plaisir au centre de l'achat immobilier"

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