La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
LA CHALEUR RENOUVELABLE POURRA-T-ELLE RECONCILIER ENVIRONNEMENT ET POUVOIR D'ACHAT ?
Indispensable à la transition écologique de la France, la chaleur renouvelable permet également aux ménages de mieux maîtriser leur facture énergétique, soulignent les acteurs du secteur. Mais face aux prix bas du gaz, elle peine à s'affirmer. Le gel de ces prix, annoncé par le gouvernement, pourrait encore ralentir son évolution.
Bois énergie, solaire thermique, géothermie, énergie fatale, biométhane, incinération des déchets : la "chaleur verte" joue un rôle fondamental dans la transition énergétique. La chaleur nécessaire pour les logements, l'eau sanitaire ainsi que les activités économiques constitue en effet plus de la moitié de la consommation énergétique de la France. Or, cette chaleur est aujourd'hui en majorité encore générée par des sources fossiles, très émettrices de gaz à effet de serre : le gaz, qui en fournit 40% ; le pétrole qui, via le fioul, en génère plus de 15% ; et le charbon, qui en produit 5%.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), publiée en 2015, établit d'ailleurs qu'en 2030, 38% de la consommation finale de chaleur devra être de source renouvelable : un objectif que la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) présentée par le gouvernement le 27 novembre, anticipe même à 2028, en fixant des étapes intermédiaires de 22% en 2017 et de 33% en 2023.
DES LOGEMENTS AFFRANCHIS DE LA VOLATILITÉ DES PRIX