La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
FORD AQUITAINE INDUSTRIES : LE JOUR D'APRES
Le groupe Ford Motor Company (FMC) l’a déclaré hier jeudi avec force : pour son usine girondine de Blanquefort tout est fini. Mais comme il reste encore quelques minuscules gouttes d’espoir d'assurer la reprise de Ford Aquitaine Industries (FAI) par le groupe belge Punch, avec quelques 400 emplois industriels à la clé, l’intersyndicale et le ministère de l’Economie vont passer cette journée de vendredi à manoeuvrer pour tenter d'arracher une solution à la firme de Détroit.
L'annonce, hier jeudi 13 décembre de la fermeture, dès le mois d'août 2019, de l'usine Ford Aquitaine Industries (FAI), à Blanquefort (Bordeaux Métropole), a fait l'effet d'une bombe qui a littéralement assommé les salariés de la seule usine française filiale du constructeur automobile américain. Il reste encore quelques heures avant le lundi 17 décembre, date à laquelle s'achèvera officiellement la procédure d'information-consultation des salariés de FAI dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). PSE dont la mise en route exclura de fait toute option de reprise de l'usine.
Dans ce jour d'après, la vie reprend ses droits et l'intersyndicale va plancher toute cette matinée et sûrement une bonne partie de l'après-midi avec les experts économiques proches des syndicats mais aussi de hauts fonctionnaires du cabinet du ministre de l'Economie et des finances, Bruno Le Maire, comme nous l'a précisé Philippe Poutou, délégué CGT de FAI. A cela s'ajoute la poursuite d'un semblant de vie courante, aussi fascinant qu'un canard décapité en train de courir.