La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
LE MARITIME SURFE AUSSI SUR LA VAGUE VERTE
Souvent montré du doigt pour ses fumées noires, le secteur se penche pourtant depuis longtemps sur des solutions innovantes afin de diminuer l'impact de son activité sur l'environnement. Et si la tendance s'accélère, c'est aussi parce que la norme l'y encourage fortement.
La condamnation du capitaine de l'Azura, bateau de croisière américain, le 26 novembre, par le tribunal correctionnel de Marseille pour pollution de l'air, est un petit événement en soi. Si ce jugement est une première - et c'est bien pour cela qu'il a fait la Une des journaux -, il est aussi l'arbre qui cache la forêt des bonnes intentions. Car pour le plus grand nombre de professionnels du secteur, les préoccupations environnementales ne datent pas d'hier, d'ailleurs ils sont nombreux à saluer cette sentence, qui, forcément, va servir d'exemple.
Avec 370 millions de tonnes de fuel-oil consommés par an, le transport maritime contribue aux émissions mondiales de CO2 à hauteur de 3%, aux émissions de soufre à 10% et aux émissions d'oxyde d'azote à 20%. Des chiffres qui peuvent paraître élevés, mais, ramenés au volume de passagers transportés, il ressort que le transport maritime est bien celui qui génère le moins de gaz à effet de serre. « C'est aussi le mode de transport le moins consommateur d'énergie par tonne transportée », rappelle Jean-François Suhas, le président du Club de la Croisière Marseille Provence.
LE BRANCHEMENT ÉLECTRIQUE À QUAI