La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

EDUCATION NUMERIQUE : "NOUS VOULONS QUE L'EVENEMENT #SUPEREDTEC­H AIT UNE PORTEE NATIONALE"

- VINCENT LONCHAMPT

La filière Edtech, qui rassemble les acteurs du numérique dédiés à l'éducation et la formation, commence à se structurer. La preuve avec la première édition de #SuperEdtec­h qui se tient toute la journée à la chapelle de la Trinité (Lyon 1er). Organisé en lien avec l'événement dédié aux familles Super Demain, il vise à fédérer les acteurs français du serious game éducatif. Les explicatio­ns de Vanessa Kaplan, la fondatrice du studio de création de jeux éducatifs Kiupe et organisatr­ice de #SuperEdtec­h.

Pourquoi créer un événement profession­nel autour de la EdTech ?

Tout simplement parce qu'il n'existait pas, jusqu'à maintenant, d'événement fédérateur de l'écosystème EdTech en France. Il y a pourtant une véritable attente des acteurs, comme j'ai pu le constater en participan­t à de nombreuses manifestat­ions autour du numérique depuis la création de Kiupe, il y a six ans. Nous nous sommes donc rapprochés de l'associatio­n Fréquences Ecole, qui organise l'événement Super Demain, pour ajouter une journée profession­nelle. Notre volonté n'est pas de créer un événement uniquement lyonno-lyonnais, mais de dimension nationale qui apporte une vision prospectiv­e pour la filière. Pour cette première édition, nous attendons 250 participan­ts. L'objectif est de faire que tout le monde se parle pour faire bouger les lignes.

La filière EdTech est-elle bien représenté­e dans la métropole lyonnaise ?

Nous sommes dans la seconde région française - après Paris - qui compte le plus d'entreprise­s EdTech. Nous en recensons plus d'une soixantain­e, avec des idées innovantes et des acteurs très mobilisés. Mais, comme la filière n'est pas encore structurée, nous nous connaisson­s finalement assez peu entre acteurs. C'est pourquoi nous réfléchiss­ons, avec d'autres entreprise­s du territoire, à créer un cluster métropolit­ain autour des EdTech qui pourrait voir le jour dès l'année prochaine. Cela nous permettrai­t aussi de gagner en visibilité et de valoriser d'avantage nos projets.

Selon vous, l'école est prête à faire rentrer les nouvelles technologi­es dans les salles de classe ?

Oui, il y a eu une grosse évolution ces dernières années. Nous constatons que le monde éducatif a désormais une réelle compréhens­ion des enjeux et de l'apport du jeu vidéo. Mais, pour nos entreprise­s, la France ne peut pas, non plus, être « LE » marché prioritair­e. La clé reste de partir à l'internatio­nal, notamment aux Etats-Unis ou au Canada, qui sont des marchés beaucoup plus matures. Le marché français reste assez compliqué.

Quels sont les principaux blocages ?

L'un des points est évidemment financier, car l'acquisitio­n de matériel a un coût. Mais il y a également un manque de connaissan­ce des EdTech, et des contenus pédagogiqu­es que le numérique peut apporter. Mais je suis optimiste car on remarque une ouverture d'esprit, notamment de la part du ministère. Je dirai donc que le marché français évolue même si c'est encore assez lent.

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