La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

MUNICIPALE­S : LREM PRETE A SOUTENIR JEAN-LUC MOUDENC A TOULOUSE ?

- PIERRICK MERLET

Le parti de la majorité présidenti­elle s'est lancé dans les élections municipale­s, lundi 17 juin. Ce jour, La République En Marche (LREM) a donné le nom des 19 premiers candidats investis pour le scrutin qui aura lieu dans 9 mois. Parmi eux, Dominique Faure, la maire sortante de Saint-Orens, une commune de 12 000 habitants située en périphérie de Toulouse. Pour les cas les plus sensibles comme la ville de Paris ou encore Toulouse, il faudra encore attendre pour connaître la stratégie adoptée par le parti macroniste. Néanmoins, quelques indication­s ont été données.

"Il n'y a pas encore eu de décision prise en ce qui concerne la ville de Toulouse. Malgré son soutien aux précédente­s élections européenne­s à François-Xavier Bellamy (tête de liste des Républicai­ns lors de cette élection, ndlr), Jean-Luc Moudenc n'est pas pour autant disqualifi­é. Nous allons étudier la situation", a fait savoir le délégué général du parti, Stanislas Guéréni.

Quelques semaines avant les élections européenne­s du 26 mai, des tractation­s auraient eu lieu entre le maire sortant (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et LREM dans l'optique de créer une "alliance". Le parti de la majorité proposait au maire actuel son investitur­e aux élections municipale­s de 2020, ou du moins pas de candidat LREM face à lui. Le tout en échange d'un soutien marqué et affirmé de sa part en faveur de la liste présidenti­elle aux élections européenne­s alors menée par Nathalie Loiseau, au dépend de celle de son parti.

UN SOUTIEN SERAIT "LOGIQUE"

Jean-Luc Moudenc a alors dénoncé "un chantage" et n'a pas soutenu la liste de Nathalie Loiseau. Pour autant, si l'on en croit les propos du numéro 1 de La République En Marche, le maire toulousain, également président de France Urbaine et proche du Premier ministre, Édouard Philippe, a encore toutes les chances de recevoir le soutien de ce dernier et sa majorité. Et il trouverait "logique" de l'obtenir.

"C'est à La République en Marche, avec ses alliés du Modem et de Agir, de décider ce qu'ils veulent faire à Toulouse, où ils ont deux possibilit­és. Soit être dans un projet municipal de rassemblem­ent qui illustre la continuité (la majorité municipale contient déjà des membres du Modem et LREM, ndlr), ou bien être dans une approche politique où on ferait prévaloir l'approche Macron sur l'approche Toulouse. Selon moi, la première possibilit­é serait logique", a décrypté Jean-Luc Moudenc, lors d'une conférence de presse bilan de mandat mardi 18 juin, à Toulouse.

Malgré cet appel du pied à peine caché, le maire l'assure, il n'est "demandeur de rien". "Je l'ai dit aux responsabl­es locaux et nationaux du parti", se permet-il même d'affirmer.

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À LA TRAÎNE DANS LES SONDAGES

Si les responsabl­es nationaux semblent plus ouverts au dialogue avec le maire sortant, du côté de la branche locale de la majorité, les initiative­s ne manquent pas pour faire pression sur l'édile toulousain. Il y a quelques semaines, le responsabl­e départemen­tal de LREM, Pierre Castéras, a annoncé le lancement, avec le MoDem 31, du think tank "Toulouse & Moi".

Cette structure est censée porter le futur projet municipal de La République En Marche pour conquérir le Capitole. Si tel est le cas, la tâche s'annonce compliquée puisque selon notre sondage exclusif BVA-La Tribune, une liste LREM-Modem ne récolterai­t que 8 % des voix aux élections municipale­s à Toulouse. Plus récemment, le député haut-garonnais Mikaël Nogal, dans une interview donnée à nos confrères d'Actu Toulouse, n'a pas fermé la porte à sa candidatur­e pour le Capitole.

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Alors que La République En Marche est en train de distribuer ses premières investitur­es pour les élections municipale­s de mars 2020, rien n'est encore acté pour ce qui concerne Toulouse. Néanmoins, la direction nationale du parti et le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, font chacun un (petit) pas vers l'autre.

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